Attentat : à Nouméa, Juppé appelle « à serrer les rangs » contre « la haine »

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Publié le 20/07/2016 à 8:06 - Mise à jour le 20/07/2016 à 8:06

« C’est un moment de solidarité et de compassion vis à vis des familles, des blessés (…), et un moment aussi où la nation condamne dans l’unité cet acte abominable », a déclaré Alain Juppé, en déplacement en Nouvelle-Calédonie dans le cadre de la campagne de la primaire à droite.
« Nous devons serrer les rangs pour combattre cette idéologie de la haine et de la mort qui est si profondément étrangère à nos valeurs et à notre culture », a-t-il ajouté devant environ 250 personnes, qui s’étaient rassemblées sur la place des cocotiers de Nouméa, ville jumelée à Nice, à l’invitation de la députée-maire Sonia Lagarde (UDI). 
 
Le maire LR de Bordeaux, qui avait critiqué l’action du gouvernement quelques heures après l’attentat de Nice, a également déclaré que « l’unité ne signifie pas l’aveuglément ».
« Il faut tirer les leçons de ce qui s’est passé. (…) Nous avons eu raison d’appeler l’attention des Français sur la nécessité de renforcer les moyens que nous mettons en oeuvre pour lutter contre le terrorisme », a déclaré à la presse Alain Juppé, constatant qu’un « certain nombre » de ses propositions « sont enfin en train d’être reprises ». 
« Certes, le risque zéro n’existe pas, mais ce n’est pas une raison pour faire preuve de fatalisme », a ajouté l’ancien Premier ministre. 
 
Alain Juppé a débuté son séjour en Nouvelle-Calédonie jeudi par un dépôt de gerbe sur la tombe de l’ancien député Jacques Lafleur, décédé en 2010, avant de s’entretenir avec le haut-commissaire de la République. Il devait rencontrer le président du gouvernement local dans l’après-midi.
 
Sa visite intervient alors qu’au cours du prochain quinquennat, un référendum d’autodétermination aura lieu en Nouvelle-Calédonie, en vertu de l’accord de Nouméa (1998), qui a instauré un processus de décolonisation par étapes. Le scrutin doit se tenir au plus tard en 2018.
« Ici mon message est bien sûr de dire (…), à titre personnel, que je  souhaite profondément, de tout coeur que la Nouvelle-Calédonie reste dans la France et que l’Etat puisse continuer à accompagner son développement », a déclaré Alain Juppé.        
 
Dans cet archipel, au paysage politique scindé entre la droite non-indépendantiste et les indépendantistes kanak, Nicolas Sarkozy avait obtenu 63% des voix au second tour de l’élection présidentielle en 2012, l’un de ses meilleurs scores. 
Alain Juppé quittera Nouméa dimanche pour la Polynésie française. 

AFP

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