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Être tout seul pour patrouiller 240 000 km2 pourrait faire peur à certains policiers. Mais pas à l’agent Stephan Pursell, qui représente désormais la loi dans la localité de Birdsville, bourg perdu du centre de l’île-continent. Une région qui ne plaît pas à tout le monde. Les températures diurnes peuvent dépasser les 40 degrés Celsius. Et les vents peuvent provoquer des tempêtes de sable qui masquent le soleil et transforment le jour en nuit.
Curry de chameau
Du fait de l’immensité de la zone, — des jours entiers peuvent passer sans que personne ne la traverse– , la contribution de la population locale est essentielle. L’agent Pursell est parfois accompagné dans ses missions par une infirmière, un garde forestier aborigène, un mécanicien, parmi d’autres habitants.
Il coopère également avec ses collègues policiers qui sont à des centaines de kilomètres ou avec les ranchs d’élevage qui l’aident à suivre la trace des voyageurs. Deux fois par an, les choses s’agitent plus, lors des courses de chevaux centenaires de Birdsville, qui sont connues dans toute l’Australie, et le Big Red Bash, un festival de musique.
Une solitude qui ne pèse pas
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Ce travail présente ses avantages, souligne McShane : « Quand on dort dans le désert et qu’on regarde les étoiles, elles semblent si proches qu’on se dit qu’on pourrait les toucher. » Mais il peut être stressant d’être d’astreinte 24 heures sur 24. Vu le faible nombre d’habitants, il y a aussi de grandes chances pour que les appels de détresse concernent des gens qu’on connaît. De façon quelque peu surprenante, le policier ne se plaint toutefois pas de la solitude.
Quand la presse locale l’a présenté comme le flic le plus solitaire d’Australie, l’agent Pursell s’est rendu compte que les gens se rendaient au commissariat pour lui parler. « Les gens venaient juste pour bavarder parce qu’ils croyaient que j’étais seul. On ne s’est jamais senti seul ici. C’est une super petite ville ».
AFP avec Rédaction web