Créée dans les années 30 par Imrich Lichtenfeld, cette méthode a d’abord été conçue pour faire face aux violences antisémites. Officiellement enseignée en Israël dès 1964, elle s’est depuis diffusée à travers le monde. Fondée sur quatre piliers : simplicité, rapidité, efficacité et maîtrise de soi, la discipline est pensée pour tous les profils.
Dans le cours animé par Jérôme Roesch, ceinture noire 8e dan, les élèves enchaînent les mises en situation réalistes. “Nous avons travaillé des situations sur des saisies, tout simplement d’une gifle, d’un coup de poing circulaire (…) après avec des armes : attaques, agressions, couteaux et agressions sur armes de poing”, explique-t-il .
Parmi les élèves, Julien et Pauline Roméo ont fait le choix de s’initier après avoir vécu en métropole. “Ici, pour l’instant, c’est beaucoup plus calme. Mais rien ne me dit que ça ne va pas changer dans 10 ans, dans 15 ans. Mieux vaut avoir la connaissance et ne pas s’en servir que de ne pas l’avoir et en avoir besoin”, précise Julien.
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Le Krav Maga n’est pas seulement une affaire de sécurité. Pour Isabelle Taatae, c’est une véritable reconstruction personnelle. “Ça m’apporte du cadre, de la confiance, et une vraie assurance personnelle. Ce que je trouve dommage, c’est qu’il y a très peu de femmes et de jeunes filles, et pourtant, c’est celles qui sont le plus agressées”, déplore Isabelle.
Une conviction partagée par Nathalie Roesch, ceinture noire 5e dan, qui enseigne aux côtés de son mari : “Le Krav Maga ce sont des techniques simples, efficaces, et qui permettent justement aux femmes de pouvoir se défendre face à des agressions, notamment sexuelles. Parce qu’il y en a de plus en plus”.
Le Krav Maga enseigné à Arue dépasse le cadre civil. Jérôme Roesch forme également des militaires, gendarmes, policiers et agents de sécurité privée, en Polynésie comme à l’étranger. Il partira prochainement en Nouvelle-Calédonie, où il formera bientôt les forces de l’ordre locales.