Vidéo – Tahiti Fashion Week : Alexander Lee mêle art et mode

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Publié le 12/06/2018 à 14:53 - Mise à jour le 12/06/2018 à 14:53

L’artiste Alexander Lee est en plein travail depuis 3 semaines. Il réalise des imprimées. Son motif de prédilection : la feuille de uru.  « Je fais un moule d’une feuille de uru avec du silicone, et après je l’utilise comme processus de peinture sur le tissu. Au lieu d’utiliser un pinceau, j’utilise une feuille de uru. (…) Ce qui m’intéressait dans la feuille de uru c’est l’histoire de Rua ta’ata, cet homme qui s’est transformé en uru pour nourrir sa famille. Mais aussi notre relation culturelle à ce fruit, cet arbre, cette feuille. »

Alexander Lee a imaginé 9 modèles. Ils seront portés par les mannequins de la Tahiti Fashion Week. De la première à la dernière tenue, l’artiste a souhaité créer une frise chronologique. Du paréo que l’on confectionnait soi-même à l’époque, au costume Yves Saint-Laurent.

> Des vêtements… et des masques

Pour accompagner ses créations, l’artiste a aussi confectionné des masques. Certains seront faits de Niau tressé, d’autres sculptés dans du bois ou de l’aluminium. Un défilé qui promet une vraie performance artistique, ou quand l’art rencontre la mode : « Ce qui est intéressant déjà c’est qu’on s’habille. C’est une forme de recouvrement de corps. Il m’était intéressant aussi de parler du visage. Même si on ne se balade pas avec des masques dans la journée, on en met quand même émotionnellement et socialement. C’était intéressant aussi de parler de ça dans notre société. D’autre part, comme je fais ces imprimés avec des feuilles de uru, je me disais aussi que finalement, pourquoi on ne pourrait pas essayer de visualiser les Dieux comme des sculptures vivantes ? »

> Rendez-vous à l’assemblée

Les créations d’Alexander Lee seront portées par les mannequins de la Tahiti Fashion Week ce jeudi à l’assemblée de la Polynésie. Prochaine exposition pour l’artiste, à New-York, en septembre.
 

Rédaction web avec Sophie Guébel

 
 

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