Vidéo – Retraites : Angélo Frébault annonce que les syndicats ont « eu gain de cause »

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Publié le 08/03/2018 à 10:45 - Mise à jour le 08/03/2018 à 10:45

Au lendemain d’une journée de grève très agitée, les syndicats ont été reçus à la présidence ce vendredi matin. Une vingtaine de membres de l’intersyndicale a été reçue.

Au bout de plus d’une heure de discussions, le porte-parole de l’intersyndicale Angélo Frébault a annoncé que le projet de loi de réforme des retraites serait retiré.  « Nous avons eu gain de cause » a-t-il déclaré, demandant aux grévistes de cesser le mouvement social et de reprendre le travail. « La majorité a décidé de retirer le projet pour qu’on rediscute plus tard », a indiqué le syndicaliste Patrick Galenon.

Le président de l’assemblée doit encore signer le document attestant du retrait du projet de loi.  « Le projet de loi est pour l’instant mis de côté » a déclaré plus tard Marcel Tuihani. « Retrouvons de l’apaisement, remettons les techniciens autour d’une table et trouvons une solution non pas pour la réforme uniquement des retraites mais de l’ensemble de la PSG ». 

Les syndicats se sont ensuite rendus devant l’assemblée où était réunie une grande partie des manifestants. Sous les applaudissements de ses interlocuteurs, il a annoncé la décision du gouvernement : « C’est grâce à vous qu’on a réussi ça (…) On n’a pas fléchi malgré les obstacles (…) Je vous remercie. »

Les syndicats souhaitent rediscuter de la réforme après les élections territoriales. Selon eux, cette réforme doit porter sur l’ensemble de la PSG et non simplement sur les retraites.

Peu après, la présidence a envoyé un communiqué de presse aux médias pour expliquer la décision du gouvernement : 

« Le président de la Polynésie française Edouard Fritch a décidé ce jour de demander à l’Assemblée de la Polynésie française le retrait de l’ordre du jour de la session extraordinaire du texte portant réforme des retraites.
 
En transmettant ce texte à l’Assemblée de la Polynésie, le président a voulu aller jusqu’au bout du débat démocratique. Il note qu’en commission, lors de l’étude du texte, l’opposition n’a pas contribué à ce débat, ni manifesté de contre-propositions.
 
La démocratie veut que les élus aient à se prononcer sur le fond du texte. Ils  n’en auront pas eu l’occasion puisque l’intersyndicale ne leur en a pas laissé la possibilité.
 
Visiblement, l’intersyndicale refuse de faire face aux réalités et refuse la réforme de la retraite alors qu’elle est aujourd’hui indispensable.
 
Les concessions formulées par le président de la Polynésie française, et notamment le maintien de l’âge de la retraite à 60 ans comme le demandaient les syndicats, n’ont pas suffi à rétablir la sérénité du débat.
 
Il semble par ailleurs qu’une tentative de déstabilisation ait été orchestrée à des fins purement politiques, comme il en a déjà été le cas par le passé.
 
Dans ces conditions, et pour que la population et l’économie n’aient pas à subir les conséquences de blocages, le président a donc fait le choix de retirer ce texte de l’ordre du jour. Il appartient aux élus de voir s’il faut reprendre les discussions sur la base du texte qui leur avait été transmis par le gouvernement.
 
Le président souhaite prendre date du refus de l’intersyndicale dont on aura sans doute à mesurer ultérieurement les conséquences. Le gouvernement aura été jusqu’au bout de sa mission. »

 
Edouard Fritch devrait faire une déclaration officielle à 15h, qui sera retransmise en direct sur notre page Facebook.

Rédaction web 

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