Vidéo – Elles réclament un foyer accueil d’urgence à Taravao

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Publié le 24/11/2017 à 13:10 - Mise à jour le 24/11/2017 à 13:10

Alors qu’elle a pour but de sensibiliser le plus de monde possible, cette journée d’animation et d’information  n’a attiré quelques confessions religieuses et une association de jeunes de Taiarapu-Est. Pourtant, en Polynésie française, les femmes sont les premières victimes des violences commises dans la sphère familiale. Ce violences « intrafamiliales » sont dans plus de 95% des cas de violences physiques, sexuelles ou encore des menaces. Entre 2012 et 2016, plus de 1200 faits de violences envers des femmes ont été enregistrés chaque année par les forces de l’ordre de Polynésie française, mais elles ne sont pas toutes révélées au grand jour. Les agressions commises dans le cadre conjugal ne font pas systématiquement l’objet d’une plainte. Ces coups et blessures volontaires et atteintes sexuelles, ont majoritairement lieu durant le week-end, dans le cadre du domicile conjugal ou familial.
 
Sortir les victimes des différentes formes de violence, c’est devenu le quotidien des gendarmes, des juristes et des associations. Ce sont également des habitués de cette manifestation. Car à la presqu’île, le nombre de violences faites aux femmes est préoccupant. La majorité de ces femmes et leurs enfants sont recueillies par la présidente de l’association Vahine Orama Tahiti iti, Marie-Noëlle Epetahui qui demande au gouvernement de mettre en place une structure d’accueil d’urgence à Taravao « c’est très urgent de créer une structure d’hébergement à la presqu’île… moi je propose un hébergement temporaire de trois jours en attendant…. quand on appelle le Pu o te hau… tout est en ville et quand on appelle, il n’y a pas de place, qu’est ce qu’on fait ? »

Avec plus de 1200 faits de violence enregistrés chaque année sur les 5 dernières années, le « Pu ote hau » de Pirae est saturé. Le conseil des femmes de Polynésie qui rassemble une dizaine d’associations et qui finance cette structure est venu appuyer la demande de la présidente de l’association Vahine Orama Tahiti iti.

Pour le conseil des femmes, il est aussi important de mieux informer les jeunes femmes afin qu’elles connaissent leurs droits et ne soient plus violentées et cela passe d’abord par l’éducation. Aider les jeunes filles à devenir des femmes dynamique et épanouie pour une meilleure société, c’est aussi la raison d’être de cette journée de mobilisation. 

Marie-Noëlle Epetahui, présidente de l’association Vahine Orama Tahiti Iti

 

Redaction web avec Esther Parau-Cordette

 

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