« En fait, nous ne faisons qu’accompagner les recommandations du ministère de l’Education à savoir que beaucoup de jeunes avec un Bac technique se retrouvait à l’université en situation d’échec. Donc on ouvre des filières beaucoup plus adaptées à leur niveau de formation. »
L’opportunité donnée à ces étudiants est de rester en continuité avec la filière qu’ils ont passé au Bac pro. L’objectif de l’enseignement protestant est de ne laisser personne au bord de la route. « On y arrive péniblement puisque nous en avons toujours quelques un qui ne réussissent pas, mais l’an dernier nous avons réussi à faire en sorte qu’un maximum d’élèves puissent avec leur Bac. »
Pari réussi. Le taux de réussite au Bac l’an dernier au lycée Samuel Raapoto était de 99,3%. Des chiffres qui feraient sauter de joie n’importe quel directeur d’école. Mais pas Thierry Temauri. Non. Pour lui, « l’objectif est de permettre à tout le monde de réussir, quel que soit son niveau d’entrée, et c’est le principe que l’enseignement protestant a toujours adopté. Faire en sorte qu’il soit impossible de ne pas réussir. »
99,3% de réussite. Comment fait t-on pour arriver à un tel taux. « On essaye de mettre en place des actions d’accompagnement des élèves. Il y a aussi la partie aumônerie pour permettre aux enfants de se sentir mieux dans leur peau, sans pour autant tomber dans le prosélytisme (…) » précise Thierry Temauri.
L’accompagnement des élèves, une des clés de la réussite. « Nos structures sont de taille familiale. Les professeurs connaissent bien les élèves et nous essayons, en fonction de leurs problèmes de les accompagner. »
Pour en revenir au pôle d’enseignement supérieur, les titulaires d’un Bac pro qui sont en BTS vont avoir de la théorie, et aussi des stages en entreprises et donc déjà une insertion dans le milieu professionnel. Si cela ne leur assure pas un emploi à la sortie des études, cela leur facilitera la tâche pour en décrocher un.
Pour Michèle Giau enseignante Management Gestion Unité Commerciale, « l’intérêt de ce BTS c’est que les étudiants soient tout de suite opérationnels, via leurs stages, de plus ce sont des filières courtes qui leur donnent de l’expérience et une ouverture réelle sur le monde du travail. »
Pour cette étudiante en Management Gestion Unité Commerciale, l’ouverture de ce pôle est une véritable chance. « Les horaires sont plus libres, ici on nous prend vraiment pour des étudiants. l’enseignement protestant est plus proche des élèves, on est entouré, par rapport à l’université ou l’on est plus libre. Ici, il y a un règlement à respecter. Ca me correspond mieux. On participe aux cours et les profs sont derrière nous. »
Comme on peut le constater, l’accompagnement des élèves, est un paramètre à ne pas négliger si l’on veut endiguer l’échec scolaire. En cela, l’enseignement protestant l’a bien compris et les résultats parlent d’eux même. Et cela, sans prosélytisme, aucun, pour reprendre Thierry Temauri.
L’interview de Thierry Temauri, directeur de l’Enseignement Protestant