Surveillance des élèves : les APE appellent la commune de Papeete à prendre ses responsabilités

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Publié le 15/06/2016 à 14:44 - Mise à jour le 15/06/2016 à 14:44

Les associations des parents d’élèves des écoles publiques de Papeete ont décidé d’arrêter de prendre en charge la surveillance des enfants dans les écoles publiques du premier degré durant les temps périscolaires. Selon Tepuanui Snow, président de la Fédération des associations de parents d’élèves de l’enseignement public de Polynésie française, cette responsabilité incombe à la commune. « On demande à ce que la commune de Papeete prenne, conformément à ses attributions, les responsabilités qui lui incombent en terme de surveillance des enfants. De manière historique, les associations de parents d’élèves se sont occupées sans jamais rechigner, de la compétence de la surveillance, en négligeant la responsabilité qui incombe au président de l’association de parents d’élèves de manière pénale », explique-t-il aux médias. « Aujourd’hui nous partageons avec le maire cette responsabilité pénale. Il faut bien se dire que si jamais un accident arrive à un enfant, le président de l’association de parents d’élèves a une peine de prison avec sursis. »

La Fédération a adressé un courrier au maire de Papeete. Les associations espèrent le rencontrer. Quoi qu’il en soit, la Fédération ne laisse pas le choix à la commune : les associations arrêteront de prendre en charge la surveillance des enfants dès la prochaine rentrée scolaire, 2016-2017. « J’ai attendu le renouvellement des instances dirigeantes de la Fédération avant de prendre cette décision. Et nous avons souhaité le faire avant les vacances scolaires de sorte à donner le temps à la commune de s’organiser », déclare Tepuanui Snow.

La situation sera expliquée aux parents lors de réunions. Les associations doivent également expliquer la situation aux « taties ». « Certains bureaux ont déjà rencontré leurs taties pour leur expliquer la situation. Pour ces taties ça va représenter des heures de travail en moins. Ce sont des personnes qui aujourd’hui ne gagnent déjà pas beaucoup d’argent. Elles travaillent autour de 8 heures par semaine. Donc, pensez bien qu’elles n’ont pas accueilli les choses de manière très joyeuse. Mais après il faut remettre les choses dans leur contexte », explique le président de la Fédération.
« C’est vrai que ça nous fait une rentrée d’argent en moins donc ça pose un petit problème. Après si cela peut nous protéger par rapport à la sécurité de l’enfant, c’est un mal pour un bien », estime Teiva Tehea, tatie de l’APE à l’école Heitama. 

Tepuanuia Snow espère que ces taties, qui ont exercé une mission de service public pendant des années, pourront être intégrées en tant qu’agents de la fonction publique.
 

Rédaction Web (Interviews : Sam Teinaore)

Tepuanuia Snow, président de la Fédération des associations de parents d’élèves de l’enseignement public de Polynésie française

Teiva Tehea, tatie de l’APE à l’école Heitama

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