Quelle Polynésie pour 2050 ?

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Publié le 10/07/2017 à 13:21 - Mise à jour le 10/07/2017 à 13:21

La célébration des 40 ans du le CESC, la quatrième institution du Pays, s’est poursuivie ce mardi au Méridien, à Punaaauia. Plusieurs tables rondes étaient au programme pour réfléchir à la Polynésie de demain avec des représentants de l’assemblée, personnel enseignant, scientifiques ou encore jeunes des chefs d’entreprises.  Les intervenants invités aux débats représentent la société civile. Leur mission : proposer des mesures sociales, économiques et éducatives aux membres du CESC afin de créer une société polynésienne harmonieuse.

Le fait nucléaire, « un devoir de mémoire pour préparer l’avenir » a posé les basses des discussions de la journée. La reconnaissance du fait nucléaire inscrite dans les accords de l’Élysée est une première dans l’histoire franco-polynésienne. Un plan d’action en découle à travers 60 mesures qui définissent des priorités de développement. Mais plusieurs d’entre elles, comme le centre de mémoire ou l’étude sur l’impact du nucléaire sur les enfants, peinent à être réalisées.

« Pour qu’un développement soit harmonieux, il faut que la vérité sur le nucléaire soit donnée, et c’est le travail qu’on a fait pendant des années et des années… Les jeunes doivent s’engager et prendre le sujet en main car de nombreuses promesses doivent devenir des réalités », explique Roland Oldhamn, président de Moruroa e tatou.

La Polynésie de demain ne peut pas être pensée sans la jeunesse. L’éducation est donc un sujet qui a été abordé dans toutes les discussions aujourd’hui. De nombreux intervenants ont jugé que l’Éducation nationale était inadaptée aux Polynésiens. 

«L’éducation doit permettre aux enfants d’être fiers de leur culture. Il faut la rétablir et éviter de faire des coups d’éclats comme les Journées Polynésiennes qui se déroulent dans les écoles. On monte des chapiteaux, on met des animaux à l’intérieur, on amuse la galerie, on démonte le chapiteau jusqu’à l’année suivante. On a l’impression d’être au cirque et cela dévalorise notre culture », lance Moana’ura Teheiura, enseignant. 

Selon lui, il faut étendre et valoriser les classes à horaires aménagés en danse traditionnelle. Ce dispositif appelé « CHAM CHAD » permet aux collégiens de Taunoa et de Taravao d’apprendre à danser au Conservatoire artistique. «Ce dispositif a montré qu’on pouvait réduire l’absentéisme et la déscolarisation des gamins car ils se sentaient impliqués dans un cursus qui mettait en avant leur culture. Ils réussissent autant que les autres élèves ! », ajoute-t-il. 

La restitution de ces travaux s’est faite cet après-midi. Le gouvernement attend que ces réflexions soient développées en
collaboration avec le CESC.
 

Rédaction web avec Maite Mai

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