Préavis de grève des praticiens hospitaliers de la Polynésie française

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Publié le 13/02/2016 à 18:15 - Mise à jour le 13/02/2016 à 18:15

Le statut des praticiens hospitaliers de la Polynésie française de 1996 est une copie des versions des années 1980 du statut des praticiens hospitaliers de métropole. Depuis, le statut des PH de métropole a été continuellement modernisé pour s’adapter aux évolutions de la profession et au fonctionnement des hôpitaux.
 
En 2016, alors qu’un plan d’action pour relancer l’attractivité de l’hôpital public pour les médecins va être appliqué en métropole, aucune discussion n’est possible en Polynésie française pour réformer un statut en pleine obsolescence.
 
La pénurie de médecins dans les hôpitaux de métropole et de l’outre-mer est à l’origine de ces mesures. Au moment où des progrès considérables sont accomplis pour soigner les malades de la Polynésie française (cancérologie, greffe rénale…), le statut des PH est complétement décalé et ne correspond plus aux standards de la profession, au risque d’empêcher le recrutement de spécialistes du meilleur niveau.
Le recours répété à des contrats spéciaux (emplois fonctionnels) démontre bien qu’il n’est déjà plus possible de recruter certains spécialistes aux conditions du statut actuel.
 
Les 4 protocoles d’accord de 2009, 2010, 2011, et 2013, qui prévoyaient la mise à jour des articles du statut des PH sur la reprise d’ancienneté n’ont toujours pas permis la modification de l’article concerné.
 
La prolongation du départ à la retraite est depuis 2015 appliquée dès l’âge de 60 ans, sans utiliser les dérogations prévues par le statut pour les emplois hautement qualifiés, cela va conduire au départ d’une soixantaine de PH dans les 10 ans, ce qui ne pourra pas être compensé par les médecins nouvellement formés.
 
Les gardes et les astreintes des PH de l’hôpital d’Uturoa ont des retards de paiement de plusieurs mois.
 
Une modification du texte sur les gardes et astreintes des médecins des hôpitaux de la direction de la santé a été présentée au conseil supérieur de la fonction publique sans aucune concertation avec les médecins.
 
Les PH de la Polynésie française n’ont pas de couverture de la retraite sur plus de la moitié de leurs salaires. Le montant de leur retraite est 30% inférieur à celui de leurs collègues de métropole. S’ils veulent obtenir une retraite complémentaire, ils doivent prendre une assurance privée à leur seule charge, alors qu’ils sont fonctionnaires.
 
Les revendications des PH sont parfaitement en phase avec les évolutions de la profession, le SPHPF ne demande que la mise en place d’un projet de réforme qui devra être conduit en concertation, avec des évaluations économiques rigoureuses.
 

Communiqué de presse

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