Papeete : encore des efforts à faire pour favoriser la mobilité des handicapés

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Publié le 29/03/2019 à 15:41 - Mise à jour le 29/03/2019 à 15:41

Ryan, Nathan, Ioane et Tamahere se rendent au centre de ville de Papeete. Avant de prendre la route sur leur fauteuil électrique, les accompagnants leur rappellent les consignes de sécurité. Bien qu’ils connaissent le parcours, le chemin est semé d’embûches… À une centaine de mètres de leur centre d’accueil , premier obstacle : un passage piéton, pas adapté pour les personnes à mobilité réduite… « Le trottoir est tellement haut… On ne va pas pouvoir passer », explique Ioané. 

Tout au long du parcours, les enfants de Fraternité chrétienne doivent s’adapter. La prudence est de rigueur. Sur la chaussée il faut tenir compte des véhicules et autres pièges sur la route ou les trottoirs. Devant le collège La Mennais, impossible de progresser en sécurité… « Ça ne passe pas. Comme il y a un poteau jaune et un autre, ça ne passe pas. À moins de faire le tour », nous dit Tamahere.

Plus loin, impossible de traverser sur un passage piéton, celui-ci n’est pas adapté. Sur les fauteuils , Ryan, Tamahere, Ioane et Nathan doivent se faufiler entre les véhicules, souvent garés sur des zébras. Et à ce stade, ils sont seulement à mi-parcours. Si les embûches freinent leur progression, elles n’impactent pas leur enthousiasme d’aller à  leur guise au centre de la capitale. Les pièges, ils les connaissent. Certains passages piétons nécessitent des manœuvres qu’ils ont apprises aux commandes de leur fauteuil. 

Cette sortie est aussi l’occasion pour ces jeunes d’apprendre à maîtriser leur engin. Chaque fauteuil est adapté à l’enfant. Assise, vitesse et souplesse du boîtier de commande. Ces sorties visent à développer leur autonomie dans leurs déplacements : « Chaque fauteuil est identifié par rapport à chaque enfant, par rapport à sa pathologie et à sa capacité. Il y en a qui sont plus puissants que d’autres. Le but c’est d’être autonome avec son fauteuil. C’est pour ça qu’on va en ville, on leur montre les obstacles, le trajet, pour qu’ils puissent y retourner avec leurs parents ou même seuls plus tard », explique Nathalie Coillard, ergothérapeute. 

Au cœur de la ville, heureusement tout n’est pas inaccessible. Deux cinémas ont prévu des accès pour accueillir dans leurs salles des PMR. Les centres d’accueil pour personnes handicapées espèrent toujours que les infrastructures seront mieux adaptées et plus nombreuses à l’avenir dans la ville pour que sur leurs fauteuils, les enfants de la Frat’ puissent se déplacer sans risque.

Rédaction web avec Thomas Chabrol 

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