Nuisances sonores : les cars bass veulent se faire entendre

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Du son, oui, mais jusqu’à quelle intensité ? Le président du Pays souhaite adapter la législation pour des raisons de santé. L’usage des Boom Box, et autres rassemblements de car bass, sont dans le viseur du chef de l’exécutif. Ce qui inquiète les passionnés de gros son qui, eux, veulent être entendus par les autorités pour continuer à s’adonner à leur passion.

Publié le 13/10/2023 à 16:32 - Mise à jour le 13/10/2023 à 16:32

Du son, oui, mais jusqu’à quelle intensité ? Le président du Pays souhaite adapter la législation pour des raisons de santé. L’usage des Boom Box, et autres rassemblements de car bass, sont dans le viseur du chef de l’exécutif. Ce qui inquiète les passionnés de gros son qui, eux, veulent être entendus par les autorités pour continuer à s’adonner à leur passion.

Les équipements sonores les plus puissants vont-ils être interdits ? C’est une option envisagée par le président du Pays, pour des raisons de santé.

« On ne peut pas autoriser des équipements qui vont au-delà des limites de l’oreille humaine. C’est aussi simple que ça. Ou alors, on veut créer une génération de Polynésiens sourds », indiquait, il y a peu, Moetai Brotherson.

Une position qui inquiète les membres de la « Fédération maohi de car audio ». Elle souhaite rencontrer le chef de l’exécutif pour lui présenter l’organisation de ces rassemblements. 14 associations existent aujourd’hui à Tahiti.

Dans la zone urbaine, le site de Motu Uta leur était jusqu’ici dédié. Mais depuis l’arrivée du nouveau gouvernement, son accès ne leur est plus autorisé. Et trouver un autre emplacement, isolé, n’est pas chose aisée.

 «Si ces associations étaient si efficaces que ça, il n’y aurait pas autant de plaintes»

Moetai Brotherson

« Nous demandons seulement un dimanche par mois, de 11 heures à 18 heures », explique Elvina Wong Foen, la présidente de la « Fédération maohi de car audio », « je ne vois pas où cela peut gêner. Nous sommes loin des habitations, à la Digue ».

Celle-ci ajoute que l’activité est encadrée par une charte de bonne conduite. La présence d’enfants de moins de 12 ans n’est ainsi pas autorisée lors des rassemblements. Et la consommation d’alcool et de produits stupéfiants y est interdite.  

Pas suffisant pour Moetai Brotherson. « Si ces associations étaient si efficaces que ça, il n’y aurait pas autant de plaintes aujourd’hui », souligne-t-il.  

Mais le président du Pays n’entend pas faire la sourde oreille. Une rencontre avec les membres de la Fédération sera organisée avant son déplacement au forum du Pacifique, début novembre.

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