Le Pays souhaite atteindre 75% d’énergie renouvelable d’ici 2030

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ÉDITO - Nous vous avons demandé cette semaine quel type de production d'énergie vous semblait le moins néfaste à l'environnement. En effet, ce vendredi, EDT a inauguré une nouvelle centrale hydroélectrique à la Maroto (Papenoo). Rebecca Wong-Fat Derval, la responsable du projet, était notre invitée du journal pour en parler.

Publié le 25/05/2019 à 8:56 - Mise à jour le 20/06/2019 à 13:12

ÉDITO - Nous vous avons demandé cette semaine quel type de production d'énergie vous semblait le moins néfaste à l'environnement. En effet, ce vendredi, EDT a inauguré une nouvelle centrale hydroélectrique à la Maroto (Papenoo). Rebecca Wong-Fat Derval, la responsable du projet, était notre invitée du journal pour en parler.

Aujourd’hui, les énergies renouvelables produisent environ 40% de l’énergie électrique totale de la Polynésie.  En 2015, l’objectif était d’atteindre les 50% d’énergie renouvelable en 2020 et de 75% en 2030. Mais nous n’y sommes pas encore… Plusieurs dirigeants nous ont confié que c’est surtout le solaire que le Pays souhaitait développer. Une solution qui est aussi bien adaptée aux atolls qu’à certaines îles hautes comme Tahiti. C’est donc la solution de prédilection, même si la fabrication de panneaux solaires reste encore très polluante, presque autant que le recyclage de ses batteries.

L’autre solution préconisée par le Pays est d’augmenter la production hydroélectrique. En améliorant la production des centrales déjà existantes ,mais aussi en créant de nouvelles centrales, comme celle de la Maroto qui a été officiellement inaugurée vendredi matin. Elle avait été mise en service en décembre 2018 par la société Marama Nui. Sa réalisation a nécessité 24 mois et rentre dans le cadre du programme Hydromax mené par Marama Nui, filiale d’EDT. D’un coût total de 100 millions de Fcfp, financée par la société elle-même, cette nouvelle turbine puissante peut produire jusqu’à 600 000 kWh par an.

Deux autres projets du même type ont déjà été exécutés avec succès : l’Hydromax de Titaaviri et celui de Papenoo. « On cherche à développer les énergies renouvelables pour s’affranchir des problèmes d’hydrocarbures. Donc l’hydroélectrique est une piste. L’avantage de l’hydroélectricité, c’est que par rapport aux énergies fossiles, c’est stable. Le coût est négocié au début du projet étant donné que 70% des coûts résident dans l’investissement principal. Le coût est affiché au début et il ne bougera plus jamais, à la différence de l’énergie fossile et le cours du baril qui varie tous les jours et qui rend le coût de l’électricité beaucoup plus volatile » explique Sébastien Darno, responsable de la production hydroélectrique de Tahiti.

Cette nouvelle centrale s’intègre parfaitement à l’environnement. Pour le préserver, plusieurs actions ont été réalisées, comme par exemple une opération de re-végétalisation lancée au début de l’année. Un travail mené de concert avec les associations : « Maintenant, tout est clair, on avance. On a des points de désaccord, et c’est normal. Mais après, on essaye petit à petit de mettre en place des ponts et d’échanger pour le bien de tout le monde. C’est quelque chose qui apporte beaucoup, sans avoir détruit quoique ce soit » déclare Yves Doudoute, membre de l’association Haururu

L’énergie hydroélectrique représente à elle seule 35% des énergies renouvelables et le solaire seulement 5%. L’objectif du Pays est d’atteindre d’ici 2030 les 75% d’énergie renouvelable.

Rebecca Wong-Fat Derval, responsable des projets d’hydroélectricité :

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