Le fiu des patrons se transforme en colère

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Publié le 10/02/2015 à 11:18 - Mise à jour le 10/02/2015 à 11:18

3000 étudiants débarquent sur le marché du travail tous les ans sans espoir de décrocher un job. Pourquoi ?
« On ne peut pas créer 3000 emplois tous les ans. Nous sommes sur un tout petit territoire. C’est pourquoi, nous motivons les jeunes à poursuive leur démarche de recherche d’emploi hors du territoire en métropole, en Australie, ou aux États-Unis pour revenir armés d’une plus forte expérience.  C’est la seule façon de renouveler les cadres sur notre territoire.
Mais la création d’emplois ne se décrète pas. Pas plus que le président du Pays nous ne sommes des magiciens. La création d’emploi passe par l’activité économique du pays. Ce qui nous ramène à la nécessité d’avoir un contexte économique du pays favorable. Et le premier des éléments est la stabilité politique et la confiance que le pays peut donner aux investisseurs étrangers ou locaux afin d’investiret de jouer le jeu du développement économique. La stabilité est essentielle pour nous. »
 

Qu’attend le monde de l’entreprise ?
« Le monde de l’entreprise n’attend qu’une seule chose, c’est d’être clairement et officiellement sollicité pour être associé à de grands projets. Nous n’avons pas été associés à la réflexion du projet Mahana Beach sur son organisation, et sa construction. Nous avons été sollicités pour travailler sur un SMIC plus faible que le SMIC normal, mais ce n’est pas ça l’important. Un projet de cette importance-là, à un effet d’entrainement, d’enchaînement et de transition importante dans le monde du numérique, dans le transport, dans le social, dans la biodiversité, dans l’agroalimentaire, et ce sont tous ces éléments qui nous permettront de jouer la partie. »
 
Le nouveau gouvernement désire-t-il discuter de cela avec vous ?
« Très clairement. Il faut être clair aujourd’hui, on ne peut plus répéter un modèle économique qui était celui d’avant.  C’est terminé. Il faut donc réfléchir à autre chose. Et cette autre chose ce n’est pas au politique de l’inventer, c’est au monde de l’économique et du travail. Et aujourd’hui une vraie concertation se met en place avec le gouvernement. Il faut aller vite bien sûr, travailler à court et ne pas négliger le moyen terme qui est l’avenir de nos enfants. »
 
Le Fiu des patrons n’est plus d’actualité ?
« Le fiu n’est plus d’actualité, mais aujourd’hui nous sommes dans la colère.  Nous avons eu cette démarche de dire aux élus de l’assemblée : « stop, ca suffit, on arrête maintenant de jouer à des guéguerres qui ne servent à rien ». Nous avons besoin d’une stabilité politique, et les problématiques politiques ne nous regardent pas. La situation au sein de Tahoera’a, les ententes ou non, ne nous regardent pas. Ce que nous voulons, c’est avoir une assemblée qui accompagne le gouvernement au travail qui sauf erreur depuis 2013 a toutes les situations pour bien travailler, et nous sommes prêts à le suivre dans sa démarche.
On ne peut pas travailler dans l’instabilité. L’anti instabilité donne de l’anti unité. Or aujourd’hui, il nous faut être unis. »

 
Le nouveau contrat de projet va-t-il stimuler la croissance ?
« C’est un très bon projet auquel nous avons été associés très rapidement par l’Etat. Ce projet va stimuler parce que les procédures ont été simplifiées et nous avons travaillé sur des thèmes comme le bâtiment, le transport, le numérique, la santé et la recherche, et donc cela va donner beaucoup plus de souplesse sur l’engagement de projets. Et c’est très bien que les communes y soient associées. Le budget de l’ancien contrat de projet n’avait pas été entièrement utilisé en raison de l’instabilité politique  et parce que des projets n’avaient pas été bien définis. « 

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