La guerre des Padawans

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Publié le 21/09/2016 à 13:55 - Mise à jour le 21/09/2016 à 13:55

Deuxième promotion à l’école Poly3D. Chaque élève, dix-huit en tout, vient d’horizon divers. Certains du dessin, d’autres de l’image de synthèse. Le but de ce défi est d’avant tout créer une cohésion de groupe. chacun apportant ses compétence, sa pierre à l’édifice. Si certain ont le crayon magique, d’autres sont plus branchés par le design sonore, la programmation ou la gestion de projet.

Outre le défi , à savoir réaliser un premier travail ensemble, un jeu de cartes dans lequel ils introduisent de la réalité augmentée, Jean-Dominique Killé responsable pédagogique du Studio Poly3d, nous explique les buts réels du défi. « Créer un groupe. Par les efforts qu’ils vont fournir tous ensemble, c’est de créer leur groupe. Leur armada. Leur promotion. »

Accompagnés par des coachs, tous professionnels du métier, ceux-ci veillent à éviter qu’ils perdent trop de temps dans l’élaboration de leur défi. Les « Padawans », ainsi ils se nomment, sont répartis en quatre « légions » comportant quatre ou cinq Padawans, l’ensemble des légions composant une armada.

Axel, a 19 ans, c’est un padawan qui ne s’est pas encore frotté à l’empire. Un apprenti Jedi. « On a commencé par faire des choses un peu basique, du dessin. Et depuis cela c’est accéléré. On a travaillé la 3D, la programmation… là, c’est dur. On a pas beaucoup de temps ».  Lui qui a pratiqué le dessin en tant qu’autodidacte, aimerait se mettre à l’animation et au jeu vidéo.

 Concernant le défi, « Ce ne sait pas si c’est pour nous booster ou autre chose, mais en tout cas ce n’est pas facile »... Allons, c’est quand même plus simple que de détruire l’Etoile Noir, non ? « On doit se gérer sur une journée, voire prendre du temps sur la nuit de sommeil, si on a pas fini l’objectif dans la journée. C’est une gestion à avoir  que l’on a pas encore. En tous les cas c’est difficile. » Il reste un jour pour finir le défi. Maître Yoda, au secours…  « En la Force, tu croiras… »

Ceux qui ont cru en la Force, ce sont les deuxième années. La première promotion de Poly3D. ceux-ci ont déjà intégré les troupes de la République et se sont déjà frotté à l’Empire. Moerani Flohr fait partie de ceux-ci. Avec trois autres de ses camarades de légion, ils ont remporté un concours international. Les Epic Game Jam. 

Chaque mois la société Epic Games société éditrice de jeux vidéos lance un concours international. Les heureux vainqueurs remportent chacun une licence d’un logiciel professionnel de conception de jeu vidéo, « Houdini » et un badge indiquant qu’ils sont les gagnants des Epic Games.

« On n’y croyait pas trop au début. Quand les résultats sont tombés, on était très content ». Et il y a de quoi. Les Epic Game Jam est un concours international de conception de jeux vidéos avec 44 équipes en lice. Le thème était « Vous ne savez pas ce que vous avez, jusqu’à ce que vous le perdiez ».

« Nous sommes partis sur la création d’un jeu en 2D qui se passe sur une île avec des zombies, des monstres et des fantômes. Le but est de s’enfuir de l’île, mais pour ce faire, il faut aller chercher des éléments qui sont dissimulés dans l’île ». 

Une fois le concept du jeu trouvé, Moerani et ses camarades de promotion  ont mis quatre jours pour le concevoir. Malgré la fatigue, peu dormi, beaucoup de gamberge, ils se sont bien amusés. Ce qui a fait pencher la balance en leur faveur? « Le travail que l’on a mis dedans. Notre investissement. Cela se voit dans le jeu et je pense que c’est cela qui nous a permis de faire la différence ».

 

Rédaction Web avec Sophie Guébel et Juliano Tautu

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