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Une situation dénoncée depuis plusieurs mois par le syndicat des kinésithérapeutes de Polynésie soutenu cette fois-ci par celui des médecins libéraux. « Je partage leur inquiétude. On ne sait pas trop où on va dans cette politique de santé à long terme. On ne voit que le court terme pour faire des économies. (…) Nous sommes entendus mais pas souvent écoutés (…) Les professionnels de santé ne coûtent pas cher, ce sont les malades » déclare, Didier Bondoux, médecin généraliste à Faa’a et président du syndicat des médecins libéraux de Polynésie (SMLPF).
Et pourtant le processus est enclenché puisque le Conseil d’administration de la CPS a déjà voté son budget le 9 novembre dernier et dans lequel figure ces dispositions. Au conseil des ministres ensuite à les faire appliquer. Les praticiens regrettent de ne pas être consulté malgré leurs nombreuses sollicitations auprès des autorités de santé du pays. « Nous essayons de joindre depuis des semaines le ministre de la santé qui refuse de nous rencontrer. (…) J’aimerais qu’on nous explique ce que l’on a fait pour être pénalisé de la sorte. Les kiné n’ont pas été augmenté depuis près de 20 ans. (…) On lance un SOS à la population : méfiez-vous, on ne nous donne plus les moyens de vous soigner. Ce qui coûte cher, ce n’est pas la santé, mais la maladie. (…) Je me mets à la place des jeunes Polynésiens qui font des études de médecine. Si demain, ils ont leur diplôme, je pense qu’ils feront le choix de ne pas revenir car le Pays n’est plus attractif pour eux : on se moque de nous » explique le kinésithérapeute.
> « C’est dommage qu’on écoute que les gens qui peuvent bloquer »
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À ce jour, près de 200 médecins libéraux et une centaine de kinésithérapeutes sont concernés par cette diminution. Des praticiens au pied du mur car ceux qui ne l’acceptent pas, prennent le risque d’être déconventionnés. « Nous ne sommes pas des nuisibles potentiels. Nous n’avons pas les moyens de bloquer ni l’aéroport ni le port, alors nous ne sommes pas écoutés. C’est dommage qu’on écoute que les gens qui peuvent bloquer. Nous n’arrêterons pas de soigner les malades et nous n’allons pas nous mettre en grève. On veut juste prévenir la population que le gouvernement prend une mauvaise direction en matière de santé » poursuit-il.