Hitiaa o te ra : les sections veulent devenir des communes de plein exercice

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Publié le 24/02/2015 à 10:17 - Mise à jour le 24/02/2015 à 10:17

Hier mardi, le président de la commission des Lois, Jean Jacques Urvoas s’est entretenu avec quelques maires. Les discussions ont notamment porté sur la spécificité des communes associées.

Les quatre sections de communes de Hitiaa o tera souhaitent devenir des communes de plein exercice. Autrement dit, être autonomes pour gérer elles-mêmes les compétences qui leur incombent. Jusqu’alors, les projets de chaque section sont priorisés par le conseil municipal en fonction de leur importance et du budget alloué.  Les plus petites communes sont souvent perdantes.
« Au niveau du budget, il y a des inconvénients. Les grosses communes comme Papenoo et Tiarei, peuvent effectivement disposer d’un budget conséquent. Mais, à l’inverse, les petites communes comme Mahaena, ça me parait difficilement faisable », explique Jean-Claude Apuarii, secrétaire général de Hitiaa o te Ra.

Cette problématique a été soulevée lors des discussions auxquelles a participé Jean Jacques Urvoas, au syndicat de la promotion des communes (SPC-PF). Le président de la commission des lois à l’Assemblée nationale s’est dit à l’écoute du souhait  d’évolution de certains maires et il reste attentif à leurs craintes, car les communes associées sont une particularité locale qui peut porter parfois préjudice lors des élections. « Il peut y avoir des dispositions qui ont été prises dans le code électoral, par exemple sur les sections électorales, qui ont été supprimées en métropole, mais qui sont maintenues ici, et qui ont conduit à des surprises puisque des listes qui avaient obtenu le plus de voies n’avaient pas leur tête de liste élue maire. On reconnaîtra quand même que c’est une situation particulière », déclare Jean Jacques Urvoas. « On est restés très concrets pour voir comment on pouvait faire évoluer les textes qui sont en discussion en ce moment. »

Le  SPC-PF se penche aussi sur l’utilité ou non des communes associées. Car à l’échelle de la Polynésie, c’est au cas par cas que cela doit être étudié. Les maires de plusieurs sections de communes restent très attachés à ce système, car les communes dépendent principalement des transferts financiers de l’Etat. « Pour le moment, c’est partagé sur le problème des communes associées. Il y en a qui ne veulent pas supprimer, il y en a qui veulent supprimer… C’est problématique quand même. Mais c’est toute une discussion qu’on doit mener dans l’avenir », a déclaré Cyril Tetuanui, président du SPC-PF, au micro de Tahiti Nui Télévision. 
« Nous avons créé des groupes de travail qui vont commencer à oeuvrer et à réfléchir sur ce sujet au mois de mars en espérant pouvoir présenter une proposition de modification de texte au niveau central, d’ici la fin de cette année », a annoncé Lorna Oputu, vice-présidente du SPC-PF

Pour ou contre, le débat est encore long. La commune de Hitia O tera qui avait saisi le haut-commissaire sera fixée en avril.

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