Handicap : l’APRP est en difficulté

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Publié le 28/04/2015 à 16:16 - Mise à jour le 28/04/2015 à 16:16

L’Atelier pour la réinsertion professionnelle des personnes handicapées (APRP) est en difficulté. L’APRP, association devenue entreprise de droit privé, a pour but d’apporter une formation aux personnes handicapées et de leur permettre de s’insérer dans le monde du travail.
Ce mercredi, l’APRP a reçu la visite de la commission de contrôle budgétaire et financier (CCBF). L’entreprise bénéficie d’une aide au développement et d’une aide à la rémunération des travailleurs handicapés. La visite de contrôle de la CCBF a permis d’évoquer les difficultés de l’Atelier. La directrice, Candice Simier reste cependant optimiste : « C’est une entreprise qui connaît quelques difficultés comme beaucoup d’entreprises relevant du tissu économique. Maintenant c’est aussi une entreprise qui pourrait se développer dans la mesure où nous serons suivis par les politiques publiques » déclare-t-elle au micro de Tahiti Nui Télévision. « Ce qui ressort de la discussion d’aujourd’hui, c’est qu’ils ont pris conscience des différentes problématiques qu’on a pu acter. Ils ont bien pris conscience aussi des difficultés à appliquer le droit du travail tel qu’il est et spécifiquement dans le cadre d’une entreprise adaptée qui revêt une forme commerciale », ajoute-t-elle. 

Depuis que l’APRP est devenue une entreprise de droit privé, les stagiaires et personnes handicapées en formation sont devenues des salariés en Contrats à durée indéterminée. « Normalement, l’APRP a un rôle de transition. Elle prend des travailleurs handicapés en formation pour qu’après ces travailleurs handicapés soient embauchés dans d’autres sociétés », explique Virginie Bruant, présidente de la CCBF. Mais compte tenu du manque d’emplois à l’extérieur, les salariés préfèrent rester dans l’entreprise.
 « Il faut que les salariés veuillent aller ailleurs. À partir du moment où ils intègrent les APRP, ils les intègrent en Contrat à durée indéterminée. Or, on ne rompt un Contrat à durée indéterminée que par une démission qui sous-entend une véritable volonté claire, éclairée et consciente de mettre un terme à son contrat de travail. Tous ne formulent pas cette demande parce qu’ils ont conscience de la conjoncture économique à l’extérieur », explique Candice Simier. 

L’APRP connaît de nombreuses difficultés financières. Un plan de redressement a été mis en place. « L’année 2014 a été un peu compliquée. Ils sont en phase de transition. Ils ont fait un plan de redressement sur 2015 », explique Virginie Bruant. Un plan social est même envisagé. « On a effectivement convoqué les délégués du personnel et représentants syndicaux pour parler de la conduite d’un plan social éventuel », admet la directrice de l’entreprise. 

Virginie Bruant, président de la commission de contrôle budgétaire et financier

Candice Simier, directrice de l’APRP

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