Grève générale : les syndicats promettent un « rassemblement pacifique »

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Publié le 17/09/2018 à 15:51 - Mise à jour le 17/09/2018 à 15:51

Le scenario se répète comme il y a six mois. Majorité et organisations syndicales s’opposent toujours sur la réforme de la protection sociale généralisée (PSG). Le texte sera étudié ce vendredi par les élus de l’assemblée de Polynésie française (APF).

Depuis le préavis déposé la semaine dernière, chacun campe sur sa position. Lundi, lors de l’ouverture du Congrès des communes, et ce mardi matin, dans son discours pour l’élection du président du CESC,Edouard Fritch, président du Pays, a réaffirmé sa position.

Les leaders syndicaux du Rassemblement des travailleurs qui regroupe Otahi, O oe to oe rima, la Cosac, CSTP-FO et la CSIP ont annoncé lors d’une conférence de presse ce mardi que la grève serait effective mercredi à 0 heure. Les représentants des salariés souhaitent mettre un coup de pression à deux jours du passage de la réforme à l’APF. Mahinui Temarii indique : « Nous demandons à nos adhérents de cesser toute activité pour protester contre ce texte. » 

Les syndicats attendent plusieurs milliers de personnes mobilisées entre l’aéroport, les communes, le port et le secteur des hydrocarbures. Si aucun blocage n’a été annoncé comme tel, le mouvement de grève pourrait se durcir dans les jours qui viennent. Mahinui Temarii annonce : « Nous, les leaders syndicaux, nous serons à l’APF vendredi. Il faut être sérieux. Nous faisons appel à la population, aux jeunes qui essaient d’avoir du travail […] qu’ils viennent à l’APF, qu’ils viennent montrer leur mécontentement… »

La forme de cette grève devrait être différente de la précédente, qui s’était déroulée dans la rue. Mahinui Temarii promet « un rassemblement pacifique ».
 

Rédaction web avec Laure Philiber 

 

« Nous sommes satisfaits »

Du côté de A tia I mua, on se dit favorable à la réforme. Des changements opérés dans le texte ont conduit le syndicat à entreprendre de nouvelles discussions. La centrale a été reçue ce mardi matin par le président du Pays, Edouard Fritch. C’est la seule organisation syndicale de salariés qui a été reçue par le chef du gouvernement.

A tia i mua a obtenu un engagement oral pour que les salariés ne soient pas tenus de cumuler un âge de départ et une durée de cotisation plancher. Jean-Marie Yan Tu, dit Piko, leader de A tia i mua, affirme : « Le président nous a reçus, il a dit qu’il était d’accord avec nous pour enlever le 38 « et » 62 et mettre à la place 38 « ou » 62. Pour nous, nous sommes satisfaits.[…] Les quatre revendications que nous avons faites ce matin ont été acceptées oralement. Mais il faut attendre vendredi pour savoir s’ils ont respecté leur parole… »

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