Ferme aquacole de Hao : pour le maire, « ce projet doit aller à son terme »

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Publié le 07/04/2019 à 8:39 - Mise à jour le 07/04/2019 à 8:39

Il y a quelques jours une délégation est partie à Shanghai pour discuter avec les investisseurs chinois : vous avez des nouvelles de ces réunions de travail ?
« Ils sont partis vendredi et sont actuellement à Shanghai, mais les réunions n’ont pas encore commencé donc je n’ai pas d’autres nouvelles. »
 
Qu’est-ce qui a ralenti l’avancée du projet ces derniers mois ? 
« Comme vous et moi, même la population, on est à l’affût d’informations. Beaucoup de choses se sont dites, beaucoup de choses se sont faites. Mais aujourd’hui, je suis fustigé, critiqué de partout à cause de ce projet. C’est un projet que certainement, en tant que maire, je porte pour le développement de Hao et des Tuamotu. Je n’ai pas d’autres nouvelles que celles de 2017 quand les Chinois ont fait l’inauguration du site avec le parchemin, celles de 2018 où le directeur de la Banque de Chine est venu, et celles d’aujourd’hui où nos collègues sont partis à Shanghai vendredi. »
 
D’un côté, le Pays explique qu’il manque des documents, de l’autre Tahiti Nui Ocean Foods dit qu’ils n’ont pas de réponses sur certains dossiers. Qui a raison ?
« Il n’y a qu’eux qui savent, mais en tout cas des discussions qu’il y a entre la commune et les maîtres d’œuvre, parce que je communique à travers les maîtres d’œuvre avec les Chinois, quelques documents manquent. Il y a des choses qui sont changées au fur et à mesure et qui nécessitent une autre discussion avec des permis derrière. De ce que je sais, le Pays a fait ce qu’il y a à faire, la commune a fait ce qu’il y a à faire, donc je pense qu’il ne reste que nos investisseurs chinois et on les attend. »
 
Les travaux à Hao sont totalement arrêtés ?
« Totalement oui, sauf ceux du Pays. Ils sont en train de finir la route de contournement, donc le Pays continue dans sa lancée. »
 
On dit que Wang Chen est un peu fantasque et qu’il change d’idée régulièrement pour la réalisation de la ferme. Vous confirmez ?
« Je ne le connais pas, donc je ne sais pas. Mais d’après les discussions que j’ai avec les maîtres d’œuvre il y a quelques changements qui se font, mais je n’en sais pas plus. »
 
Est-ce qu’on peut toujours espérer un début des travaux avant la fin du premier semestre de cette année ?
« J’y crois fortement en tout cas. Espérer c’est depuis 2014 qu’on l’espère. On est en 2019, ça fait 5 ans qu’on espère. Mais en tout cas pour moi ce projet doit aller à son terme, il faut qu’il continue, il faut qu’il aboutisse. Ça fait quand même cinq ans qu’on bosse et qu’on y croit, et ça fait 20 ans qu’on espère que le développement des Tuamotu se fasse, donc je pense qu’à travers ce projet on peut trouver quelque chose de bien pour les Pa’umotu. Donc j’y crois fortement, il faut qu’on finisse ce projet, qu’on l’aboutisse. »
 
Beaucoup d’associations craignent toujours l’impact environnemental de cette ferme aquacole. Est-ce que vous avez des garanties à ce sujet ?
« Les associations ont raison. Je suis comme eux, soucieux de cet environnement, c’est pour ça que je trouve que la lenteur qu’il y a actuellement nous permet aujourd’hui de continuer à discuter, qu’il y ait des études plus approfondies. Et j’encourage le Pays à continuer parce qu’ils le font, et la commune les suivra. Et je demande aussi aux associations de continuer leur lutte contre cette pollution qui peut arriver, mais en tout cas il faut qu’on puisse minimiser toute cette pollution pour qu’on puisse réussir ce projet. »
 
Cette ferme est un enjeu économique mais aussi politique à un an des municipales. C’est une course contre la montre pour le Tapura et pour vous aussi ?
« Vous savez, j’ai fait une réunion à Hao, et je leur ai dit que la politique ne devrait pas venir bloquer notre envie de développer notre commune. Parce que la politique ce n’est pas seulement maintenant. La politique c’est tous les jours, avant les élections, pendant les élections, après les élections. Heureusement que la politique est là pour que les communes se développent. Pour moi en tout cas, si le projet doit venir aujourd’hui, il doit venir. S’il doit venir demain après les élections, mais il faut qu’il se fasse quelle que soit la couleur politique qui sera demain. »
 
Est-ce que vous êtes d’accord avec vos collègues parlementaires du Tapura qui ne comprennent pas la décision du parti de soutenir la liste de la République en marche aux élections européennes alors qu’eux-mêmes sont inscrits à l’UDI à Paris ?
« J’ai participé à la réunion avec le Tapura Huiraatira et j’ai donné mon avis de soutenir Tearii Alpha. J’ai lu leurs inquiétudes concernant leur groupe sur la métropole, mais je ne veux pas m’immiscer dans tout ça. C’est une décision qu’ils devront prendre avec le président, mais en tout cas pour nous, ne sachant pas ça au départ, on a donné notre soutien à Tearii Alpha. »
 

Rédaction web avec Brandy Tevero
 
 
 

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