À l’ISEPP, 56 élèves sont boursiers sur les 213 étudiants que compte l’établissement. Dans cet établissement, le coût des études à l’année est de 460 000 Fcfp. Soit 48 000 Fcfp par mois. Pour la directrice de l’institut, cette somme onéreuse se justifie par la qualité des enseignements : « Ça recouvre les frais de scolarité et les heures d’enseignements. Il faut savoir que dans l’enseignement supérieur privé, les intervenants, les universitaires et les sociaux professionnels que nous employons sont intégralement rémunérés par les frais de scolarité des étudiants. »
Maui, Ruroa et Mahine sont étudiants à l’ISEPP. Pour financer leurs études, les deux premiers ont dû se tourner vers les banques pour faire un prêt universitaire. Mahine a pu obtenir une bourse d’études. Mais cette somme ne lui permet pas de couvrir entièrement ses frais de scolarité…
Autre établissement privé en Polynésie, l’ECT. Elle veut former les futurs acteurs économiques du pays. Coût d’une année à l’ECT : 540 000 Fcfp. Qualité de l’enseignement, niveau d’excellence et infrastructure en plein cœur de la ville, des facteurs qui selon son directeur Christophe Gomez, justifient une telle somme : « comme tout organisme privé, nous devons à la fois concilier l’exigence académique avec un taux de réussite qui avoisine les 94% de réussite. Et le taux d’insertion professionnelle qui est aussi une justification peut-être… Il avoisine les 70% a l’issue de la 3e année, avec un équilibrage budgétaire. On n’est pas là pour faire du profit. On est là pour être efficient sur budgétaire donc les frais de formation sont là pour équilibrer la formation. »
Sur les 54 étudiants de l’établissement, 20% sont boursiers ou ont eu recours à un prêt bancaire. Moana, que TNTV a rencontré, en fait partie. Il démarre sa vie d’étudiant avec 2 900 000 Fcpf de dettes.
Le taux d’insertion professionnel à l’École de Commerce de Tahiti est d’environ 70%. La CCISM et le bureau des étudiants se chargent également de trouver des aides pour certains étudiants. En plus du programme « Erasmus + » qui vient soutenir l’établissement.
Les tarifs pratiqués en Polynésie ne sont rien en comparaison des hautes écoles de commerces en France où les prix atteignent plusieurs millions de francs l’année.
Hina Grepin, Directrice de l’ISEPP
Christophe Gomez , directeur de l’ECT