De quoi mourons-nous au fenua ?

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Publié le 04/04/2016 à 8:54 - Mise à jour le 04/04/2016 à 8:54

De quoi mourrons-nous en Polynésie ? Cette étude de la Direction de la santé décrit les causes de mortalité en Polynésie française de 2005 à 2010, et ses tendances évolutives de 1984 à 2010. Elle les compare aussi avec la métropole et les départements d’outre-mer.

Laure Yen Kai Sun, Walid Ghosn et Grégoire Rey sont les trois chercheurs qui ont mené cette étude. Ils se sont basés sur les certificats médicaux de décès. Ils ont ensuite analysé l’évolution des taux de mortalité. Enfin, des tests statistiques ont été menés sur les différences de taux entre zones géographiques.

Entre 2005 et 2010, les maladies cardiovasculaires sont la première cause de décès. Les tumeurs sont la deuxième cause (1 décès sur 4) et les causes externes de blessures et d’empoisonnement  la troisième (1 décès sur 10). Les tumeurs apparaissent comme les premières responsables d’une mortalité prématurée (46 % des décès avant l’âge de 65 ans) et les morts violentes ont fait perdre le plus d’années de vie potentielle.  

Entre 1984 et 2010, les taux de mortalité par maladies infectieuses (- 4.5 %) et maladies cardiovasculaires (- 1.8 %) ont diminué. Au contraire de la tumeur qui a augmenté de 0.8 % par an durant la même période. 
Si l’on compare les causes de décès avec la France métropolitaine et les DOM, en Polynésie les maladies cardiovasculaires sont 2.3 fois plus élevées.  

Selon les chercheurs, la situation sanitaire en Polynésie, comparée à la France, demeure préoccupante, en particulier pour les pathologies liées à des comportements à risque. L’état de santé de la population polynésienne est marqué par la prédominance des problèmes de santé liés aux modes de vie. Les mauvaises habitudes alimentaires, l’obésité (40 % de la population), l’alcoolisme (43 % des hommes et 27 % des femmes consomment plus de 5 verres en une seule occasion), le tabagisme (41 % de la population) sont alarmants. 

De 2005 à 2010, 7 253 décès sont survenus en Polynésie, soit en moyenne 1 209 décès par an avec une proportion plus élevée d’hommes ( 59 %).

Retrouvez cette étude en intégralité ici :

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