Colère et indignation suite à l’affectation de policiers de métropole en Polynésie

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Policiers, familles, figures politiques telles que Moetai Brotherson ou encore Gaston Flosse... ils étaient nombreux ce lundi, en fin de journée, à manifester aux Monuments aux Morts à Papeete contre l'arrivée prochaine de 7 policiers de métropole, au lieu de policiers polynésiens basés sur l'hexagone, en attente de mutation.

Publié le 30/05/2022 à 17:45 - Mise à jour le 30/05/2022 à 17:45

Policiers, familles, figures politiques telles que Moetai Brotherson ou encore Gaston Flosse... ils étaient nombreux ce lundi, en fin de journée, à manifester aux Monuments aux Morts à Papeete contre l'arrivée prochaine de 7 policiers de métropole, au lieu de policiers polynésiens basés sur l'hexagone, en attente de mutation.

Nombreux sont ceux à s’être rassemblée dans l’après-midi afin de montrer leur colère leur indignation suite à des mutations de policiers gradés non originaires de Polynésie qui arriveront très prochainement au fenua. En moyenne, dix jeunes quittent chaque année le pays pour l’École nationale de Police, et au regard des mesures statutaires et en l’absence d’un recrutement local, il n’est pas facile pour eux de revenir travailler sur leur île d’origine.

Dans un courrier, la sénatrice Lana Tetuanui rappelle au ministère de l’Intérieur les deux lois qui ont été votées par le parlement en 2016 et 2017 sur la priorité du retour des fonctionnaires dans leurs pays d’origine : « C’est un acte que je dénonce totalement et fortement aujourd’hui. Je tiens à rappeler à l’administration centrale (…) que nous avons voté deux projets de loi en France en 2016 et 2017 donnant un caractère prioritaire -et je pèse mes mots- à ce que les postes vacants en Polynésie soient attribués à nos enfants polynésiens. Aujourd’hui, on parle de 7 policiers. Je m’insurge contre cette prise de décision ».

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

« Nous le demandons depuis 13 ans déjà, puisqu’avec le dernier plan de recrutement 2005- 2010, on a recruté 65 gardiens de la paix. L’État ne veut plus mettre en place de recrutement local parce que cela permet de pouvoir recruter de jeunes Polynésiens, de les faire partir en France en formation, et à l’issue de la formation, de les affecter directement en Polynésie française, au haut-commissariat de Papeete. Malheureusement, depuis 2009, nos jeunes réussissent des concours et sont affectés exclusivement en France, liés par un décret qui stipule qu’au bout de 5 ans, ils sont affectés à Paris, et au bout de 8 ans en Ile-de-France. Le problème, c’est qu’au bout de ce temps de formation ou d’affectation, ils n’ont pas la garantie de pouvoir rentrer au fenua » a déclaré Wallace Teina, secrétaire générale du syndicat SGP Police-FO.

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