Après des études en histoire géographie à l’Université du Pacifique, la jeune Nicole Sanquer part en France pour y décrocher le diplôme de l’école des arts culinaires puis un master en management hôtelier à l’ESSEC.
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Après une courte expérience dans l’enseignement et quelques stages dans l’hôtellerie, elle intègre en 1998 le service du protocole de la Présidence puis le service des activités et de l’aménagement touristique. Mais rapidement elle revient à sa carrière d’enseignante et passera douze ans au lycée hôtelier de Punaauia.
Avant de basculer en politique. Deuxième derrière Gaston Flosse sur la liste de la première section du Tahoera’a aux territoriales de 2013, l’enfant de Mahina entame sa carrière politique à l’assemblée de la Polynésie.
Rapidement elle s’y consacre à la matière qu’elle connaît le mieux et dans laquelle baigne sa famille. Ses parents sont tous les deux instituteurs et son père, Nicolas, a été ministre de l’Education de Gaston Flosse douze ans auparavant.
Nicole Sanquer poursuit son ancrage local en devenant conseillère municipale de Mahina en 2014 avant d’imiter son père en septembre de la même année en devenant ministre de l’éducation du nouveau gouvernement Fritch qui s’apprête à tourner le dos à Gaston Flosse et voler de ses propres ailes.
Au contraire de son collègue Patrick Howell, qui a quitté son poste de ministre pour mener sa campagne des législatives, Nicole Sanquer ne veut pas lâcher son bébé qui lui offre une plus grande visibilité sur le terrain. Elle commence même à s’exprimer en tahitien dans les médias, ce qu’elle ne faisait pas avant. Il faut dire qu’elle doit redoubler d’effort dans une circonscription où le Tapura part divisé, avec, face à elle, la candidate de Jacquie Graffe, Tepuaraurii Teriitahi.
Mais heureusement entre les deux tours tout rentre dans l’ordre et Nicole Sanquer, sans surprise, s’impose face à la nouvelle présidente déléguée du Tahoera’a, Teura Iriti.
Elle devra désormais lâcher son poste de ministre, conformément à la loi sur le cumul des mandats, chose pas facile pour celle qui explique en coulisses que son successeur n’aura rien à faire : « Tout est prêt, il n’aura qu’à s’installer au bureau ».