En effet, avec cet amendement, le seuil minimal de 1 millisievert par an est nécessaire pour pouvoir ouvrir une procédure. Le millisievert est l’unité de mesure qui permet de connaître l’impact des radiations. Ce critère braque les associations de victimes des essais nucléaires et l’opposition. « C’est le seuil que trouve en Polynésie l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) depuis 1974, comme par hasard. Et cette dose de 1 millisievert est tout simplement inconcevable. C’est la dose estimée pour la France. Mais la France n’a pas reçu 193 essais nucléaires comme nous » nous explique Eliane Tevahitua.
Il a également rappelé que le député Moetai Brotherson, membre de l’opposition est co-auteur du rapport de la commission EROM, remis au Premier ministre. Il n’a émis aucune réserve sur les recommandations de la commission, selon le gouvernement. « Qu’ils se regardent déjà, et qu’ils questionnent déjà leur propre élu, Moetai Bortherson, au sein de leur groupe, parce qu’en fait ces critiques portent aussi sur son attitude » nous dit Bouissou.
Mardi, le tribunal administratif confirmait le rejet de 10 demandes d’indemnisation. L’association 193 a par ailleurs réagi dans un communiqué : « le président Fritch et la sénatrice Lana Tetuanui n’ont cessé de défendre l’idée que l’amendement inséré dans la loi Morin le 28 décembre 2018, connu sous le nom de Lana Tetuanui, allait aider les Polynésiens victimes du nucléaire. Or, la décision du tribunal administratif en ce mardi 4 juin 2019 confirme bien que c’est le contraire qui est en train de se passer et que les propos tenus par les deux défenseurs polynésiens des essais propres ne sont, encore une fois, que des mensonges à la population polynésienne ».