James Heaux rejoint le Tavini à Tarahoi

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Non inscrit depuis son départ du Tahoeraa huiraatira en mars et la disparition du groupe politique à l’assemblée de Polynésie, James Heaux officialise son ralliement au Tavini huiraatiraa. Il siègera avec le parti indépendantiste en séance dès jeudi, à Tarahoi.

Publié le 16/06/2022 à 18:43 - Mise à jour le 20/06/2022 à 15:31

Non inscrit depuis son départ du Tahoeraa huiraatira en mars et la disparition du groupe politique à l’assemblée de Polynésie, James Heaux officialise son ralliement au Tavini huiraatiraa. Il siègera avec le parti indépendantiste en séance dès jeudi, à Tarahoi.

« Cela s’est fait assez naturellement » résume James Heaux pour justifier son ralliement aujourd’hui au groupe Tavini Huiraatira’a à l’assemblée de Polynésie française. « Il fallait que je me positionne, et je ne pouvais pas rejoindre le Tapura à cause de certaines décisions qu’ils ont prises et de choix qui ont été faits ». Un choix « mûrement réfléchi » souligne l’élu qui évoque sa collaboration avec l’élu Tavini Chantal Galenon depuis quelque temps déjà. Un choix également motivé par sa faible marge de manœuvre au sein de l’opposition dans le rang des non-inscrits.

Car si sa démission du groupe Tahoeraa en mars dernier – en même temps que celle de Vaiata Friedman – avait précipité la disparition du parti à l’assemblée, l’élu n’avait rejoint depuis aucun groupe. Une position difficile à tenir au long cours. « Ça fait trois mois que je suis non-inscrit, et c’est compliqué, on n’a pas les mêmes temps de parole ni les mêmes moyens que les groupes« , justifie l’élu.

Interrogé sur ce changement de cap, il assure cependant qu’il n’y a pas de différence majeure entre l’indépendance du Tavini et la souveraineté associée à la France défendue par son ancienne famille politique. Au contraire. « Le Tahoeraa déjà n’existe plus, il a été remplacé par le Amuitahira’a qui a une vision souverainiste et donc indépendantiste aussi, il n’y a pas de grand écart de ce côté-là. » L’élu pense ainsi pouvoir « s’épanouir » dans l’opposition aux côtés du Tavini, dont il admire « l’assise » sur des questions comme le nucléaire, l’emploi local ou l’indépendance.

Du côté du parti bleu ciel, on se réjouit de l’arrivée du nouveau venu. Un ralliement « réfléchi de longue date » et reçu à bras ouvert au sein du groupe. « On a toujours été un parti ouvert, qui accueille toutes les personnes qui veulent nous rejoindre. On savait qu’il allait nous rejoindre, mais il fallait que lui puisse s’organiser« , explique-t-on au Tavini. « Il y en a d’autres qui veulent nous rejoindre, mais on leur laisse le temps de faire le pas. »

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