COP21 : François Hollande porte-parole des pays du Pacifique Sud

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Publié le 25/11/2015 à 9:29 - Mise à jour le 25/11/2015 à 9:29

Le président Edouard Fritch a participé, jeudi au Palais de l’Elysée à Paris, au 4e sommet France-Océanie. Des deux séances de travail, présidées par le président de la République, François Hollande, entouré du Premier ministre Manuel Valls et de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, il ressort notamment que les pays du Pacifique sud comptent sur le président de la République pour porter haut la voix de l’Océanie lors de la COP 21, la semaine prochaine à Paris.
De surcroît, la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie devraient, très prochainement, être admis au sein du Forum des îles du Pacifique en tant que membre titulaires et non plus comme membres associés.
La cinquième édition du Forum se déroulera en Polynésie française en 2018, à la demande du chef de l’Etat, ce qu’a accepté le président Edouard Fritch.

« Si j’en juge par les réactions de nos amis du Pacifique après nos travaux, je crois que nous avons réussi notre sommet France-Océanie qui devait être un préalable important à la tenue de la Cop 21 », a déclaré le président Edouard Fritch.
Les chefs d’Etat du Pacifique sont, aujourd’hui, convaincus que François Hollande sera leur meilleur porte-parole lors de la COP 21. Tous, y compris les collectivités territoriales françaises, lui ont rappelé toute l’importance du changement climatique pour les pays océaniens. Ils ont insisté sur le souci permanent des élus et gouvernants de tous ces archipels d’organiser la survie de leur population dans le cas où la situation se dégraderait. Ce qui est annoncé.
Selon le président Edouard Fritch, « le président de la République a été très attentif et a montré, aux chefs d’Etats du Pacifique, sa sensibilité à leurs préoccupations ».

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Par ailleurs, François Hollande, s’adressant aux chefs d’Etats océaniens, au début de la séance plénière, a tenu à mettre en avant les collectivités françaises du Pacifique. Dans son esprit la France est à leurs côtés au travers de la Polynésie française, de la Nouvelle-Calédonie et Wallis et Futuna. « Le président de la République a rappelé que la Polynésie et la Nouvelle-Calédonie ne pouvaient demeurer à côté des pays du Forum, mais que nous devions être avec eux. Ensemble. Les échos sont favorables : la Papouasie-Nouvelle Guinée a soutenu notre candidature, ainsi que les îles Cook et surtout les Samoa. C’est positif », s’est réjoui Edouard Fritch.

Les experts s’accordent à dire que les engagements des États sont aujourd’hui insuffisants pour juguler le réchauffement climatique global à 2 degrés, d’ici à la fin du siècle. Interrogé sur les enjeux que représente l’augmentation des températures dans une telle proportion, le président Edouard Fritch a confié que le message martelé par tous les Océaniens, au cours du sommet avait été : « 2 degrés c’est bien, mais 1,5 c’est mieux ! ».

Il a indiqué aussi que des procédures étaient mises en place par l’Etat pour que les trois collectivités françaises du Pacifique puissent bénéficier du Fonds vert au travers de programmes communs avec les autres pays de la zone. Le Fonds vert pour le climat est un mécanisme financier de l’ONU.  Il a pour objectif de réaliser le transfert de fonds des pays les plus avancés à destination des pays les plus vulnérables afin de mettre en place des projets pour combattre les effets du changement climatique.

 

Pour finir, le président Edouard Fritch s’est dit très heureux d’annoncer que le prochain sommet France-Océanie, sur proposition du président François Hollande, aurait lieu en Polynésie française : « Cela nous réjouit tous, et j’ai donc accepté que ce sommet vienne chez nous. La Polynésie tient un rôle d’animateur au niveau du groupe polynésien. Et même au-delà. Nous faisons partie des leaders dans la Pacifique en matière d’équipement solaire et nous sommes aussi à la pointe dans la lutte contre les calamités par la construction d’abris de survie. Je pense inviter très vite les chefs d’Etat polynésiens, en juin ou juillet 2016, pour qu’ils aient une idée de ce que nous faisons ».
 
Le but sera d’adopter un plan d’actions qui soit commun.Ce 4e sommet a réuni des délégations mélanésiennes, micronésiennes et polynésiennes venues de tout le Pacifique Sud, rejoints par des représentants de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande, et d’organisations internationales telles que l’Union Européenne, le Forum des îles du Pacifique ou encore le Programme régional océanien pour l’environnement.
A son arrivée à l’Elysée, le président Edouard Fritch était accompagné du ministre de la Culture, Heremoana Maamaatuaiahutapu, du président de l’Assemblée de la Polynésie française, Marcel Tuihani, des sénateurs Lana Tetuanui et Nuihau Laurey, de la députée Maina Sage, ainsi que de son conseiller, Jérôme Jannot, et de Manuel Terai, délégué aux affaires internationales, européennes et du Pacifique.

(Communiqué de presse)

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