C’est la première fois qu’elle comparaissait devant un tribunal. Cette femme d’un certain âge était jugée pour avoir grièvement blessé sa fille en lui portant un coup de coupe-coupe au poignet. Victime d’une profonde plaie, elle s’était vu délivrer 10 jours d’incapacité de travail par un médecin.
À l’origine du fait divers : une histoire des plus futiles. La fille, qui vit avec ses enfants sous le toit de sa mère, n’aurait pas étendu le linge de cette dernière après avoir fait une machine. Mais le fond du problème n’était pas là, selon la vielle dame.
« Toute la semaine, elle insultait ses enfants et j’intervenais à chaque fois pour les protéger (…) Ma fille se drogue. À 5 heures du matin, les enfants se lèvent et elle ne le supporte pas. C’est ça le vrai problème. Mais je regrette ce que j’ai fait », a déclaré la prévenue qui, depuis, n’a plus de contact avec la victime, qui n’était pas présente à l’audience : « Je ne veux plus la voir chez moi ».
« Vous auriez pu la tuer. Vouliez-vous la tuer ? », lui a demandé le président du tribunal. « Pas du tout », a répondu celle-ci. « Bon. Bonne réponse », a conclu le magistrat.
« Ma cliente s’arc-boute à essayer d’éduquer ses 5 petits enfants. Elle est un peu atterrée que sa fille n’ait pas une attitude adéquate à l’égard de ses enfants. C’était vraiment la goutte d’eau qui a fait déborder le vase », a plaidé l’avocat de la grand-mère.
Celle-ci a finalement écopé d’une peine d’avertissement : 3 mois de prison avec sursis.