Les soirées poker sur la sellette

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Publié le 07/03/2017 à 8:30 - Mise à jour le 21/06/2019 à 12:21

L’affaire remonte à 2010, et une plainte de la mairie de Pirae à l’encontre de jeux de kikiri à proximité d’établissements scolaires.
 
L’enquête de gendarmerie permet de mettre un terme à ces jeux et de découvrir par la même occasion un cercle de jeu de poker dans la maison d’un particulier. L’instruction du dossier va durer près de 10 ans et mènera à la mise en examen de huit personnes.
 
Celles-ci organisaient occasionnellement des parties de poker dans des lieux privés à Papeete, Pirae, Arue et Punaauia. Il n’y avait pas toujours de limites de mises et les organisateurs pouvaient gagner ou perdre autant que les autres participants.
 
Ils sont poursuivis pour l’organisation de jeux de hasards dont l’accès était pourtant libre. Durant leur plaidoirie les avocats ont tour à tour déterminé que le poker n’est pas un jeu de hasard et que seuls certains initiés pouvaient participer aux parties.
 
Pour Me Robin Quinquis, « Manifestement, il y avait un contrôle et le jeu était réservé à certains habitués de la communauté des joueurs de poker de Tahiti. si ce dossier là donne lieu à une condamnation, c’est effrayant pour beaucoup de gens qui font des parties de poker chez eux de manière régulière. »
 
Le procureur de la République a requis des amendes de 300.000 Fcfp avec sursis à l’encontre des croupiers qui ne gagnaient que 3.000 à 5.000 Fcfp par jour.
 
Une amende de 2 millions a été requise à l’encontre des organisateurs d’une des parties, et 3 ans de prison avec sursis et de 10 à 15 millions d’amende ont été requis contre les principaux organisateurs. Le délibéré sera rendu le 16 mai.
 

Le compte-rendu de Sam Teinaore et Esther Parau Cordette.

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