Les nouveaux pensionnaires du centre de soins de Te Mana O te Moana ont un mois : il s’agit de bébés tortues vertes récupérés à Tetiaroa. Ils étaient bloqués au fond de leur nid et n’ont pas pu rejoindre la mer. Depuis, les vétérinaires et les techniciens de l’association se relaient pour optimiser leur chance de survie.
Archonu, quant à elle, est en soin depuis janvier. Cette tortue verte est suivie de très près, car elle ne parvient pas à prendre du poids. « On lui donne aussi des vitamines, et des injections de vitamines et d’antibiotiques en plus », explique Jade Gouin, coordinatrice des programmes de conservation et vétérinaire.
Les tortues émergentes sont mesurées et pesées chaque jour. Les plus fragiles sont maintenues dans ces bacs pour favoriser leur croissance. L’association veille à leur état de santé avant de les faire évoluer dans la nurserie.
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D’autres tortues reprennent des forces. Atea par exemple, n’a pas encore été remise à l’eau. « Il faut régulièrement la surveiller, explique Stanley Pua, technicien en contrat civique. Cette tortue a une malformation de naissance au niveau de la nageoire gauche. Elle a l’articulation qui ne s’est pas formée, du coup, elle a le soudé totalement. Et du coup, on est obligé de bien la surveiller, d’essayer de la faire plonger à chaque nourrissage quand on la nourrit. Le but, c’est qu’elle devienne de plus en plus autonome, qu’on n’ait plus à la surveiller aussi. On espère la relâcher dans l’océan.
Mais une fois relâchées, les tortues doivent faire face à de nombreux risques. En Polynésie, les principales espèces observées sont les tortues vertes et les tortues imbriquées. Elles sont respectivement classées en danger et en danger critique d’extinction. « Ici en Polynésie française, les principales menaces, c’est tout le temps lié à l’homme, donc on va avoir la pollution. La pollution, c’est l’ingestion de plastique, mais aussi la prise dans des filets, tous les filets de pêche dérivants. Et après, on va aussi avoir pas mal de collisions bateaux qui malheureusement ont tendance à augmenter ces dernières années. »
Autre menace : le braconnage. L’association mise sur la sensibilisation auprès des scolaires et du grand public
L’association Te mana o te Moana lance sa nouvelle plateforme interactive « ite » pour s’informer et mieux connaitre les tortues marines du fenua. Accessible à partir de 8ans, quelle que soit la localisation géographique de l’internaute, cet outil numérique s’inspire du format MOOC (Massive Open Online Course). Le premier module est déjà disponible.
Éduquer, soigner et protéger les espèces marines. L’association Te mana O Te Moana transmet ses connaissances pour sauvegarder les richesses des océans. Depuis la création du centre, 650 tortues ont été prises en charge.