« Irie locals ça veut dire les va nus pieds. Irie ça vient du patois jamaïcain. On puise pas mal notre inspiration dans la musique jamaïcaine. Ça veut dire être quelqu’un de « roots », avoir du respect pour soi, pour les autres, pour la nature, être quelqu’un de droit. Et « locals », c’est ce qu’on est », explique Jimbo.
C’est en revenant de ses études en Nouvelle-Zélande que Jimbo propose à Birdking de monter un groupe. Les deux jeunes travaillent dur pour réussir. L’un compose et interprète, l’autre donne une touche énergisante et un style local. Le tout forme une musique au style raggamuffin, issue du mouvement dance hall, reggae. « Peut-être qu’on est éloignés de tous les pays mais on reçoit pas mal de nouveautés d’Europe pour la musique électronique, du Pacifique pour le reggae. On a toutes ces influences. On a essayé de remettre un condensé de tout ce qui a fait notre jeunesse dans nos compositions. »
Les Irie Locals se sont fait connaitre notamment avec le titre Stand High, sortie en février 2015 avec toujours le même message destiné à une génération d’îliens qui se sent parfois dépossédé de son propre avenir. « Le message qu’on voudrait faire passer c’est un peu de ne pas vouloir copier l’étranger parce qu’on voit beaucoup d’engouement de la jeunesse pour l’american style. On a de la chance d’être en Polynésie, dans le Pacifique. La mode tropicale qu’il y a ailleurs, c’est nous. Il faut être fiers de qui on est et savoir faire évoluer notre culture. »
Depuis peu, Dj T-Unit, bien connu de la scène locale, a rejoint le groupe. Il donne le tempo et aide les deux artistes à se professionnaliser. Les Irie Locals rendrons hommage à la jeunesse polynésienne vendredi soir au Hélios.