A la manière du haka maori, le « ori rauti tamai » précédait un combat ou une bataille. Une danse à bannie à Tahiti il y a 200 ans. « Le Code Pomare au mois de mai 1819, avait formellement interdit, sous peine d’exil, la pratique de gestuelle pouvant amener au combat, à la rébellion », rappelle John Mairai.
Cette danse a été rebaptisée « Ori Rauti Toa » (danse pour mener les champions, NDLR) pour lui donner un esprit se rapprochant plus de la compétition sportive, à la manière du Haka des Tiki Toa.
Il ne s’agit là que d’une amorce qui devrait déboucher dans les années à venir à une forme de réappropriation de cette danse longtemps oubliée. Ce sera en tout cas un des objectifs du conservatoire artistique de Polynésie : « le plus important pour moi c’est notre langue. C’est important que nos enfants se la réapproprie (…) qu’ils comprennent qu’il y a un sens à leurs chants, leurs danses », explique le directeur de l’établissement, Fabien Dinard.
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