Six heures du matin, les pierres du ahi ma’a chauffent déjà depuis quelques heures. C’est la première étape de la préparation du four traditionnel, qui consiste à cuire les aliments à l’étouffée. Un travail difficile. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles le ahi ma’a se pratique de moins en moins…
Du côté de la cuisine, la famille s’affaire à préparer la nourriture. Du fafa, l’épinard local, est mélangé avec du poulet et du lait de coco, du poisson nature enveloppé dans des feuilles, du po’e banane fait à base de banane cuite écrasée et d’amidon, le tout est disposé dans des feuilles de bananiers, qui iront dans des paniers en ni’au. Tout le monde participe.
Ces recettes sont ensuite déposées dans le four, avant d’être recouvertes d’une épaisse couche de feuillage, de sacs à coprah et d’une couverture. Les aliments vont cuire dans leur jus pendant près de 3 heures. Cette méthode de cuisson permet de garder toutes leurs saveurs nutritives et gustatives des aliments.
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Amis, famille, tout le monde est là pour déguster ce qui a mis tant de temps à cuire et faire un bilan du travail accompli.
Pour Rosine, « c’est une vraie formation qu’on a eu aujourd’hui ». « On a appris pas mal de choses qu’on a oublié, aussi bien l’allumage du four que la mise en place de la nourriture. »
Pour Yann, « ça permet de manger autre chose que des repas chinois ou du fast food, ça renouvelle un peu nos traditions ».
Et parce que les maladies liées à l’alimentation sont de plus en plus fréquentes, la cellule de prévention et de santé des îles Sous-le-Vent encourage les habitants à maintenir la tradition du ahi ma’a, outils fédérateur et meilleur pour la santé.