« Je souhaite qu’on puisse organiser une consultation multiple, c’est-à-dire (…) plusieurs référendums en même temps dans les mois qui viennent« , a dit le chef de l’Etat sur TF1.
« On a des réformes institutionnelles qui sont à prévoir. On a des grandes réformes économiques qui peuvent être portées et on a la fin de vie » si la proposition de loi sur ce sujet devait s’enliser au Parlement, a-t-il précisé.
« A chaque fois qu’on sera trop lent ou bloqué par la situation politique, on peut aller au référendum et je prendrai mes responsabilités« , a-t-il ajouté, tout en appelant les forces politiques au Parlement à « travailler ensemble« .
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Emmanuel Macron s’est refusé toutefois à fixer par avance les sujets sur lesquels les Français pourraient être consultés.
« Je ne veux pas ici donner trop précisément les thèmes parce que c’est au gouvernement de finir ce travail et après à moi de prendre la décision« , a-t-il relevé, évoquant le mois de « juin » pour des propositions gouvernementales et ensuite « plusieurs mois » pour organiser des référendums.
Il s’est dit notamment ouvert à ce que des « réformes » du Premier ministre François Bayrou sur le « plan économique et social » fassent l’objet d’une consultation. « La fiscalité, le budget, c’est une compétence du Parlement, ce n’est pas un objet de référendum », a-t-il toutefois souligné.
Le chef du gouvernement a évoqué un référendum sur « un plan d’ensemble » de réduction des déficits, alors que son gouvernement cherche 40 milliards d’euros d’économie à réaliser pour l’année prochaine, une idée accueillie avec scepticisme par la classe politique.
Emmanuel Macron ne « voit pas » en revanche de référendum possible sur l’immigration, au vu des limites posées par la Constitution, et « qui permettrait surtout d’être efficace ».
En vertu de l’article 11 de la Constitution, les électeurs doivent se prononcer pour ou contre un projet de loi portant sur « l’organisation des pouvoirs publics« , des « réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale » ou « tendant à autoriser la ratification d’un traité (..) qui aurait des « incidences sur le fonctionnement des institutions« .
Concernant une consultation sur la fin de vie, « je ne le ferai que si c’était bloqué » (au Parlement), a-t-il précisé.
Le texte sur l’aide à mourir divise jusqu’au sein du gouvernement avec notamment l’opposition exprimée ce week-end par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui a dénoncé un texte de « renoncement » et d’« abandon« .