Macron souhaite plusieurs référendums « en même temps » dans les « mois qui viennent »

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Emmanuel Macron a déclaré mardi vouloir organiser plusieurs référendums "en même temps" dans les "mois qui viennent" sur de "grandes réformes économiques, éducatives ou sociales" ou "institutionnelles", en excluant toutefois le thème de l'immigration.

Publié le 13/05/2025 à 13:26 - Mise à jour le 13/05/2025 à 13:26

Emmanuel Macron a déclaré mardi vouloir organiser plusieurs référendums "en même temps" dans les "mois qui viennent" sur de "grandes réformes économiques, éducatives ou sociales" ou "institutionnelles", en excluant toutefois le thème de l'immigration.

« Je souhaite qu’on puisse organiser une consultation multiple, c’est-à-dire (…) plusieurs référendums en même temps dans les mois qui viennent« , a dit le chef de l’Etat sur TF1. 

« On a des réformes institutionnelles qui sont à prévoir. On a des grandes réformes économiques qui peuvent être portées et on a la fin de vie » si la proposition de loi sur ce sujet devait s’enliser au Parlement, a-t-il précisé.

« A chaque fois qu’on sera trop lent ou bloqué par la situation politique, on peut aller au référendum et je prendrai mes responsabilités« , a-t-il ajouté, tout en appelant les forces politiques au Parlement à « travailler ensemble« .

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Emmanuel Macron s’est refusé toutefois à fixer par avance les sujets sur lesquels les Français pourraient être consultés.

« Je ne veux pas ici donner trop précisément les thèmes parce que c’est au gouvernement de finir ce travail et après à moi de prendre la décision« , a-t-il relevé, évoquant le mois de « juin » pour des propositions gouvernementales et ensuite « plusieurs mois » pour organiser des référendums.

Il s’est dit notamment ouvert à ce que des « réformes » du Premier ministre François Bayrou sur le « plan économique et social » fassent l’objet d’une consultation. « La fiscalité, le budget, c’est une compétence du Parlement, ce n’est pas un objet de référendum », a-t-il toutefois souligné.

Le chef du gouvernement a évoqué un référendum sur « un plan d’ensemble » de réduction des déficits, alors que son gouvernement cherche 40 milliards d’euros d’économie à réaliser pour l’année prochaine, une idée accueillie avec scepticisme par la classe politique.

Emmanuel Macron ne « voit pas » en revanche de référendum possible sur l’immigration, au vu des limites posées par la Constitution, et « qui permettrait surtout d’être efficace ».

En vertu de l’article 11 de la Constitution, les électeurs doivent se prononcer pour ou contre un projet de loi portant sur « l’organisation des pouvoirs publics« , des « réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale » ou « tendant à autoriser la ratification d’un traité (..) qui aurait des « incidences sur le fonctionnement des institutions« .

Concernant une consultation sur la fin de vie, « je ne le ferai que si c’était bloqué » (au Parlement), a-t-il précisé. 

Le texte sur l’aide à mourir divise jusqu’au sein du gouvernement avec notamment l’opposition exprimée ce week-end par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui a dénoncé un texte de « renoncement » et d’« abandon« .

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