« Les Outre-mer c’est une affaire de cœur, et du cœur j’en ai », affirme Sébastien Lecornu

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"Je ne suis pas issu d'un territoire d'Outre-mer, mais les territoires d'outre-mer ce n'est pas une affaire d'identité, c'est une affaire de cœur, et du cœur, j'en ai", a déclaré Sébastien Lecornu en prenant ses fonctions de ministre des Outre-mer.

Publié le 07/07/2020 à 8:39 - Mise à jour le 07/07/2020 à 10:01

"Je ne suis pas issu d'un territoire d'Outre-mer, mais les territoires d'outre-mer ce n'est pas une affaire d'identité, c'est une affaire de cœur, et du cœur, j'en ai", a déclaré Sébastien Lecornu en prenant ses fonctions de ministre des Outre-mer.

« Je suis un élu local (…), je sais ce que c’est que l’enracinement, l’attachement à son territoire, à une culture, une histoire, une mémoire, et je mesure dans le poids de ce lieu à quel point cette mémoire est présente. C’est avec beaucoup d’humilité que j’arrive ici », a expliqué M. Lecornu, lors de la passation de pouvoir avec la ministre Annick Girardin, qui prend la tête d’un ministère de la Mer.

Il a présenté sa feuille de route, avec parmi ses priorités, la gestion de la crise sanitaire, à Mayotte et en Guyane, ainsi qu’une « relance économique à bâtir, sans précédent ».

« La crise économique que nous vivons doit nous conduire à travailler différemment, faisons de cette crise une opportunité pour penser le développement des territoires d’Outre-mer de manière différente, ne la subissons pas », a-t-il insisté.

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Autre priorité, il a souligné que « la plus belle des promesses en matière de transition écologique » était « dans chacun des territoires d’Outre-mer ». « Sur une île, un archipel, ou encore en Guyane, on sait à quel point la relation à la forêt, à la mer, la préservation des ressources naturelles, la biodiversité, la gestion des déchets, de l’énergie, de l’eau sont des questions cruciales », a-t-il dit. « Faisons en sorte demain que ces questions soient des opportunités économiques ». 

Il a aussi évoqué les questions institutionnelles « à regarder de près », avec notamment la Nouvelle-Calédonie, qui va voter en octobre pour ou contre son accession à la pleine souveraineté, mais aussi « les questions de décentralisation et de différenciation ». 

« Je vais beaucoup attendre des élus locaux d’Outre-mer, a-t-il insisté. « Je pense que l’État a besoin des collectivités territoriales en Outre-mer, et que les collectivités territoriales en Outre-mer ont besoin de l’État », a appuyé le ministre, tendant une « main républicaine » aux élus locaux « pour faire République en Outre-mer ». 

Devant la presse, il a précisé qu’il se rendrait « sans tarder dans les différents territoires ». À l’exception de Mayotte, il les a déjà tous parcourus dans ses précédentes fonctions.

Les larmes aux yeux, Annick Girardin a défendu ses trois ans à la tête du ministère, assurant que « jamais les Outre-mer n’ont été oubliés par cette maison ».

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