Le vaccin Pfizer/BioNTech moins efficace contre le variant sud-africain selon une étude

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Le variant sud-africain du coronavirus est davantage capable de "franchir" les défenses du vaccin Pfizer/BioNTech que les autres formes du virus, ont déclaré dimanche à l'AFP des chercheurs ayant réalisé une étude en Israël.

Publié le 11/04/2021 à 15:44 - Mise à jour le 11/04/2021 à 15:53

Le variant sud-africain du coronavirus est davantage capable de "franchir" les défenses du vaccin Pfizer/BioNTech que les autres formes du virus, ont déclaré dimanche à l'AFP des chercheurs ayant réalisé une étude en Israël.

Cette étude menée par l’université de Tel-Aviv et Clalit, principale caisse maladie du pays, a comparé 400 personnes non vaccinées ayant contracté le Covid-19 à 400 autres personnes partiellement ou totalement vaccinées et l’ayant également contracté.

L’Etat hébreu immunise sa population avec le vaccin du duo américano-germanique.

Selon cette étude publiée samedi mais non encore évaluée par des pairs, moins de 1% des contaminations en Israël sont dues au variant sud-africain.

Mais parmi les 150 personnes ayant reçu les deux doses nécessaires du vaccin, « le taux de prévalence (du variant sud-africain) était huit fois plus élevé que chez les personnes non vaccinées », indique l’étude.

« Cela veut dire que le vaccin Pfizer/BioNtech, bien qu’extrêmement protecteur, n’offre probablement pas le même niveau de protection contre le variant sud-africain du coronavirus » que contre les autres formes du virus, note l’étude.

« Le variant sud-africain est capable, dans une certaine mesure, de franchir la protection du vaccin », a indiqué à l’AFP Adi Stern, professeure à l’université de Tel-Aviv et co-auteure de l’étude.

Mais vu le « très petit nombre de personnes vaccinées infectées » par le variant sud-africain –huit–, c’est « statistiquement insignifiant », a-t-elle estimé.

Deux études publiées en février dans la revue New England Journal of Medicine, menées par les laboratoires Pfizer/BioNTech et Moderna, ont montré une présence d’anticorps après vaccination inférieure chez les personnes infectées par le variant sud-africain, indiquant une protection réduite.

L’étude israélienne est la première à évaluer la capacité du variant sud-africain à contourner le vaccin.

Selon Ran Balicer, directeur des innovations chez Clalit et l’un des auteurs de l’étude, ces résultats pourraient aider les Etats sur la meilleure façon d’assouplir les restrictions.

Combiner vaccins, port du masque ainsi que d’autres mesures « empêche très probablement les variants du virus, y compris le sud-africain, de se propager » même si ce dernier a apparemment la capacité de déjouer le vaccin Pfizer/BioNtech, a-t-il affirmé à l’AFP.

Israël, qui a recensé 835.900 malades dont 6.296 décès, observe depuis plusieurs semaines un recul de l’épidémie grâce notamment à une vaste campagne de vaccination débutée le 19 décembre.

Plus de la moitié (53%) des 9,2 millions d’habitants ont reçu les deux doses du vaccin. Une étude portant sur 1,2 million de personnes en Israël a montré qu’il était efficace à 94%.

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