Hollande décidé à détruire l’Etat islamique

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Publié le 15/11/2015 à 11:47 - Mise à jour le 15/11/2015 à 11:47

François Hollande a promis lundi devant le Congrès  réuni à Versailles de « détruire » l’organisation jihadiste État islamique (EI)« Depuis le début de l’année, l’armée terroriste de Daech a notamment frappé à Paris, au Danemark, en Tunisie, en Égypte, au Liban, au Koweït, en Arabie saoudite, en Turquie, en Libye. Elle massacre chaque jour et opprime des populations. C’est la raison pour laquelle la nécessité de détruire Daech constitue un sujet qui concerne toute la communauté internationale. J’ai donc demandé au Conseil de sécurité de se réunir dans les meilleurs délais pour adopter une résolution marquant cette volonté commune de lutter contre le terrorisme », a-t-il déclaré, débutant son discours par cette phrase : « la France est en guerre ». 

Par ailleurs, le chef de l’État veut soumettre au Parlement une révision de la Constitution. Elle « créera un régime civil d’état de crise,  permettant de mettre en œuvre des mesures exceptionnelles, n’apportant à l’exercice des libertés publiques que les restrictions strictement nécessaires à la garantie de la sécurité nationale », a-t-on précisé. « Ces mesures doivent être adaptées aux caractéristiques particulières de la menace terroriste, en particulier à sa durée » et « pourront aller au-delà de ce que prévoit actuellement la loi de 1955 » sur l’état d’urgence.

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Le président a également annoncé des effectifs supplémentaires dans les forces de l’ordre et la justice et envisagé la création d’une « garde nationale » de réservistes. Hollande annonce un « effort considérable »: 5 000 emplois supplémentaires de policiers et gendarmes crées d’ici deux ans.​ 

Sur le terrain, l’enquête s’est accélérée, notamment du côté des ramifications belges. Deux suspects ont été inculpés à Bruxelles pour « attentat terroriste », mais une vaste opération policière dans le quartier bruxellois de Molenbeek n’a pas permis d’appréhender un suspect-clé des attaques, Salah Abdeslam, toujours traqué.
Les enquêteurs ont dans leur viseur un jihadiste belge qui vivrait en Syrie, Abdelhamid Abaaoud, dont ils n’excluent pas qu’il soit « l’inspirateur » des attentats du 13 novembre, les plus sanglants de l’histoire du pays avec plus d’une centaine de morts et 352 blessés près du Stade de France, dans la salle du Bataclan et dans plusieurs bars et restaurants de la capitale. 

Sur le front extérieur, Paris a bombardé dimanche le fief de l’EI à Raqa, dans le nord de la Syrie. La France poursuivra « ces frappes au cours des semaines à venir », a martelé le président.
À l’international, les États-Unis et la Russie ont commencé à rapprocher leurs positions sur le dossier syrien et décidé de renforcer leur coopération contre la menace jihadiste. Au premier jour du sommet des dirigeants du G20 en Turquie, les présidents américain Barack Obama et russe Vladimir Poutine ont brisé la glace lors d’un aparté d’une demi-heure largement consacré à la guerre en Syrie, qualifié de « constructif » par la Maison Blanche. Lors de ce tête-à-tête inattendu surpris en direct par la télévision turque, MM. Obama et Poutine ont apporté leur soutien à une transition politique avec des « négociations sous l’égide de l’ONU entre l’opposition syrienne et le régime et un cessez-le-feu », selon un responsable américain.

Avec AFP

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