Attentat de Nice: ce que l’on sait

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Publié le 13/07/2016 à 15:12 - Mise à jour le 13/07/2016 à 15:12

Une attaque le soir de la fête nationale

Vers 23H00, la foule est rassemblée sur la très populaire Promenade des Anglais pour les traditionnelles festivités du 14 juillet. Le feu d’artifice vient de s’achever quand un camion blanc fonce dans la foule. Il renverse sur une distance de 2 kilomètres les personnes se trouvant sur son chemin. « Il y a eu des coups de feu et le chauffeur a été abattu » par les policiers présents sur place, a raconté le sous-préfet des Alpes-Maritimes, Sébastien Humbert.
 
Aucune prise d’otage n’a suivi l’attaque, a déclaré le porte-parole du ministère de l’Intérieur Pierre-Henry Brandet, infirmant de nombreuses rumeurs qui ont suivi l’attentat.
 
Un périmètre de sécurité a immédiatement été mis en place à proximité de la Promenade des Anglais totalement bouclée. La place Masséna était elle aussi inaccessible jeudi peu avant minuit.
 
Vendredi vers 1H00 (jeudi, 13h à Tahiti), la police technique et scientifique procédait aux premières investigations sur le camion, immobilisé devant le Palais de la Méditerranée. On pouvait voir que ses pneus étaient crevés et la porte passager criblée d’impacts de balles.
 
Un bilan « très lourd » encore provisoire

Le bilan de l’attaque s’établissait vers 4H30 à 80 morts dont des enfants, et 18 blessés sont en « urgence absolue », a précisé le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Parmi les victimes, se trouve un haut responsable de la police aux frontières, a-t-on appris de source policière.
 
Le Centre hospitalier universitaire de Nice a déclenché le Plan Blanc, avec la mise en place d’une ligne téléphonique pour les familles + 33 4 93 72 22 22. Le plan Orsec nombreuses victimes a lui aussi été activé.
 
 Qui est le tueur ?

A ce stade, on ne connaît pas l’identité du chauffeur. Des papiers d’identité au nom d’un Franco-Tunisien de 31 ans, domicilié à Nice, ont été retrouvés à l’intérieur du camion. L’identification formelle du chauffeur était toujours en cours dans la nuit. Selon une source policière, l’homme figurant sur les papiers est seulement connu pour des faits de droit commun.
 
« Des investigations sont menées pour savoir si l’individu a agi seul ou s’il a bénéficié de complices qui auraient pris la fuite« , a affirmé le porte-parole du ministère de l’Intérieur.
 
La « caractère terroriste » de cette attaque « ne peut être nié« , a affirmé le président François Hollande. Vers 1h30, la section antiterroriste du parquet de Paris s’est saisie de l’enquête. A 4H00, aucune revendication n’avait été envoyée. 
 
Les investigations sont confiées aux enquêteurs de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
 
Le choix du mode opératoire et de cette date hautement symbolique évoquent les consignes de groupes jihadistes comme Al-Qaïda ou l’organisation Etat Islamique. Dans un message audio diffusé en 2014, le porte-parole officiel de l’EI Abou Mohammed Al-Adnani encourageait ceux qu’il nomme « les soldats du califat » à utiliser n’importe quelle arme disponible. A l’image du jihadiste de l’EI Larossi Aballa, qui avait assassiné avec un couteau le 13 juin un policier et sa femme à leur domicile dans la région parisienne. « Si vous ne pouvez pas faire sauter une bombe ou tirer une balle« , leur disait-il, « débrouillez vous (…) renversez-les avec votre voiture« .
 
Le 11 juillet, Bernard Cazeneuve, qui se félicitait d’un Euro-2016 sans incident majeur, avait affirmé que « la menace terroriste demeur(ait), appelant à la vigilance pour la période estivale.
 

Rédaction web avec AFP

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