Le dialogue entre la direction d’Air Tahiti Nui (ATN) et les personnels navigants commerciaux (PNC) en grève patine. Hier, l’intersyndicale composée d’A ti’a i mua et la CSIP a quitté la table des négociations, les premiers points d’achoppement (les conditions de travail et la hausse des salaires) n’étant pas levés.
Avancée insuffisante selon A ti’a i mua et la CSIP : le rehaussement général de 5% des salaires dès le 1er juillet et non pas dès le 1er janvier 2024, comme le prévoyait le protocole d’accord signé en 2020 par la très grande majorité des syndicats – une baisse des salaires qui avait permis d’économiser 200 millions de Fcfp par an pendant la crise covid.
Ce jeudi soir, les dix autres syndicats, présents à la table des négociations, ont eux signé pour ce retour des 5% et pour un ICV (Indicateur du coût de la vie, autrement dit l’inflation) à hauteur de 4% d’augmentation. « On donne 4% à tout le monde dans les grilles, et les augmentations des grilles jouent sur le variable. Fin juillet, les PNC en classe 7 auront 13% de plus par rapport à leur salaire fixe (soit 30 000 Fcfp environ) » , a expliqué le pdg d’ATN Michel Monvoisin, au micro de nos confrères de Tahiti Infos. « On en est à la 6e proposition, à un moment donné il faut se rapprocher » .
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Les quelque 140 PNC en grève demandent une hausse de 30%¨de leur salaire. Ils avaient déjà refusé la contreproposition de 9% de la direction, mardi. La direction a également abandonné sa seconde proposition, à savoir passer de 67 heures de vol minimum à 75 heures, avec en contrepartie une augmentation de 15%.
Les programmes de vol d’ATN sont donc toujours perturbés. « On gérera les passagers, assure M. Monvoisin. Personne ne restera sur le carreau » .
Les négociations reprendront à 11h, ce vendredi.