Six hommes de l’ERIS de Lyon (Equipe Régionale d’Intervention et de Sécurité), spécialisés dans les interventions complexes dans les prisons, ont inspecté le centre de détention ces derniers jours. Ces hommes surentraînés n’ont pas pu s’évader, mais sont parvenus à
« monter sur le toit en moins de deux minutes », selon l’un d’eux… qui précise que le problème a été réglé après leurs préconisations.
Mais la qualité des infrastructures de Tatutu, inaugurée lundi, et son architecture agréable et ventilée, devraient limiter les tentatives d’évasion. Les conditions de détention étaient jugées indignes à Nuutania. Celles de Papeari ne le seront plus, si l’on en juge par ces images :
« Le temps de la prison n’est pas seulement un temps d’enfermement » : Jean-Jacques Urvoas a insisté sur la préparation de la sortie. Cultures maraîchères, vente de légumes, lutte contre l’illettrisme : l’espace est aménagé pour permettre des formations.
« On n’est plus dans l’industrialisation de la captivité, dans la saturation des volumes par les détenus » explique le Garde des Sceaux.
L’administration pénitentiaire proposera aussi un « module de respect » : les détenus qui s’engageront à être actifs tout au long de la journée auront droit à des conditions de détention assouplies, plus autonomes, dans une coursive agréable. Cette possibilité sera surtout proposée en fin de peine, pour préparer la sortie.
Mike Leyral