La modélisation informatique pour concevoir des va’a plus performants

Publié le

À Vairao, une entreprise de construction de pirogues utilise les outils informatiques dans le développement de ses modèles. Elle collabore avec un jeune ingénieur formé dans la construction navale de bateaux de course. Objectif : construire le V1 de référence pour la glisse.

Publié le 16/08/2020 à 14:38 - Mise à jour le 17/08/2020 à 10:49

À Vairao, une entreprise de construction de pirogues utilise les outils informatiques dans le développement de ses modèles. Elle collabore avec un jeune ingénieur formé dans la construction navale de bateaux de course. Objectif : construire le V1 de référence pour la glisse.

Sur un écran se dessine le prototype d’un futur modèle de va’a. Michael Girard, ingénieur en conception et composite à 3D Technologies, a travaillé cinq ans dans la construction de bateaux de course en France et en Nouvelle-Zélande. De retour depuis un an à Tahiti, il apporte son expertise dans la construction des va’a. Et sa passion pour l’impression en 3D lui permet de concevoir d’abord à petite échelle pour ensuite passer à taille réelle. « On peut faire des prototypes très rapides sur les demandes des rameurs et des constructeurs. Eux ont l’expérience et la pratique, nous, on a la théorie et la technique. Et par exemple, ils nous disent ‘je voudrais une courbe qui fasse comme ça sur mon va’a’, on a l’avantage de pouvoir reproduire la courbe qu’on dessine en réalité au millimètre près » explique-t-il.

Les modèles numérisés prennent forme dans un atelier à Vairao. Au bout d’une fraise se dessine les courbes d’un balancier. Grâce à la machine d’usinage à commande numérique, Baptiste Gossein, constructeur de pirogues, prépare les prototypes de ses prochains modèles.

Cet ancien champion professionnel de windsurf s’est reconverti après un grave accident de surf. Il mise sur la recherche et le développement pour concevoir des modèles plus performants. « On a les meilleurs rameurs, donc autant avoir leur retour et développer les pirogues avec eux, pour qu’on reste aussi bien sur l’eau qu’en produit. Là, on travaille avec Georges Cronsteadt qui est un grand champion, c’est une légende du va’a déjà, et lui aussi adore cet aspect-là, de voir qu’on peut être très précis » nous dit le gérant de Are Va’a.

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Aux commandes de la machine, Michael Girard rentre tous les paramètres de lignes et de courbes pour que la découpe soit parfaite : « Cette machine vient enlever de la matière pour créer des préformes qui seront les prototypes de nos va’a. Une fois qu’on a crée le prototype, on les essaie, et on valide ou non les modifications qu’on a faites par rapport aux précédents prototypes ».

15 prototypes sont déjà sortis de la machine. Apres trois ans de travail, un modèle est en passe d’être validé pour la production, testé et validé par des rameurs professionnels. « C’est beaucoup plus facile quand tu travailles avec un rider. Tu peux aller sur un point précis pour redescendre d’un centimètre ou changer telle ou telle courbe » précise Baptiste Gossein.

Comme en Formule 1, Baptiste et Michael se concentrent sur le développement du produit pour que la marque devienne la référence pour les rameurs en quête de glisse.

Dernières news