La CSTP-FO veut une grève générale contre l’obligation vaccinale et pour le pouvoir d’achat

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Patrick Galenon a rassemblé une centaine de représentants des salariés, tous secteurs confondus, ce mardi dans l'amphithéâtre du CHPF. Ils prévoient de déposer un préavis de grève générale en novembre.

Publié le 19/10/2021 à 11:37 - Mise à jour le 20/10/2021 à 9:29

Patrick Galenon a rassemblé une centaine de représentants des salariés, tous secteurs confondus, ce mardi dans l'amphithéâtre du CHPF. Ils prévoient de déposer un préavis de grève générale en novembre.

« La situation est grave et le gouvernement n’est pas à la hauteur » a déclaré en introduction Patrick Galenon, après une minute de silence en hommage aux soignants.

Le secrétaire général de la CSTP-FO est « pour le vaccin mais contre l’obligation vaccinale ». Il dénonce les mesures prises par certaines entreprises avant même l’application de la loi : les menaces de licenciement sur les employés non-vaccinés, les interdictions de missions pour les non-vaccinés, ou encore « les patrons plus gentils qui paient 15 000 Fcfp les employés pour qu’ils aillent se faire vacciner ».

Mirelle Duval, secrétaire générale du syndicat du personnel de centre hospitalier du Taaone / CSTP-FO :

Face à lui, les représentants du personnel s’inquiètent de devoir dévoiler des secrets médicaux à leur employeur. Ils craignent pour leur emploi, et plusieurs s’élèvent aussi contre le passe sanitaire. Ils sont majoritairement favorables au vaccin mais veulent laisser le choix à chaque employé. D’autres encore regrettent que les enfants doivent être indirectement contraints à la vaccination, par exemple pour effectuer leur stage en entreprise.

Mais l’obligation vaccinale n’est pas le seul motif de mécontentement. Le syndicat déplore aussi le recul du pouvoir d’achat : « le caddie de la ménagère polynésienne a augmenté de 4% alors que le SMIG n’a pas augmenté depuis 2014 » déplore Patrick Galenon. Il regrette « une mauvaise gestion des pouvoirs publics, qui nuit surtout aux salariés ». Et selon lui, la crise économique est plus grave que ce qui est communiqué par le Pays.

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

« On est bien au-delà des 4 000 emplois détruits annoncés officiellement, on est plutôt à 10 000 : ça accroît le travail au noir et la vente de cannabis » assure-t-il. Selon lui, « il vaudrait mieux dépenser son énergie à contrôler les patrons qui emploient de faux patentés, avec toutes ces cotisations qui s’envolent, plutôt que des employés qui ne veulent pas se faire vacciner ». « On est dans une situation inédite où il faut nous battre pour conserver nos libertés et tenter d’en conquérir de nouvelles » a conclu Maheanuu Routhier, représentant de l’Éducation.

Le préavis de grève générale a été approuvé par tous les élus présents, moins six abstentions. Il portera sur la lutte contre l’obligation vaccinale, des augmentations de salaires et des revendications sectorielles.

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