Le budget des outre-mer s’élèvera à 2,018 milliards d’euros (environ 238.4 milliards de Fcfp, NDLR), soit un million de plus que le PLF 2015 « en structure constante », relève le ministère
Parmi les efforts consentis par le gouvernement aux Outremers, le retour de l’État au Régime de solidarité de Polynésie française (RSPF) à hauteur de 12 millions d’euros (environ 1.4 milliard de Fcpf). « Nous avons budgétisé l’aide au RSPF qui avait été suspendue il y a quelques années. Par conséquent, c’est une manière d’affirmer notre confiance dans le redressement actuellement en route en Polynésie », a expliqué la ministre.
L’aide au voyage pour les familles endeuillées est également rétablie. « Vous savez que depuis plusieurs années, la continuité territoriale ne fonctionne que dans le sens Outre-mer – Métropole. Cette fois-ci, pour les familles endeuillées, nous allons réintroduire la continuité territoriale dans l’autre sens« , a déclaré George Pau-Langevin aux médias.
Dans le cadre des efforts demandés à chaque ministère, ce sont les exonérations de charges des entreprises d’outremer qui font l’objet d’un « recentrage sur les bas salaires et dans les entreprises de moins de 11 salariés », qui représentent 90% du tissu entrepreneurial ultramarin, a souligné George Pau-Langevin.
La baisse de ces aides (81 millions d’euros, soit 9.6 milliards de Fcfp) est largement compensée par « plus de 200 millions d’euros (23.8 milliards de Fcfp, NDLR) de mesures cumulées » pour baisser le coût du travail outre-mer, qui ne relèvent pas directement des outre-mer, a-t-elle insisté. Il s’agit d’un allègement des cotisations familiales, du crédit d’impôt pour la compétitivité et emploi (CICE) outre-mer à 9% contre 6% dans l’Hexagone et d’un équivalent CICE à 12% pour les secteurs dits « exposés » (tourisme, hôtellerie, transports, agroalimentaire, recherche, NTIC).
Au final, ce sont 35 025 entreprises ultramarines, soit 84,5%, qui bénéficieront d’aides en 2016.
Le budget a été présenté en conseil des ministres ce mercredi, il sera débattu devant le Parlement en octobre et en novembre.
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