Gérard a le pied droit sectionné, le thorax écrasé, un traumatisme crânien et de nombreuses autres blessures. Il succombera le lendemain.
Comment un tel déchaînement de violence a-t-il été possible chez ce quadragénaire ? Lui-même ne l’explique pas, assurant simplement qu’il n’a pas prémédité ce meurtre. A la barre, tous les témoins décrivent André comme un homme doux, altruiste et sérieux. Jamais bagarreur, toujours prêt à aider. « Pour moi, ce n’est pas un assassin, c’est un homme paisible et calme » assure même sa première compagne devant la Cour.
Pour le psychiatre cependant, l’accusé jouissait de son discernement au moment du meurtre, et peut donc être sanctionné.
Vaitiare, de son côté, nourrit bien des regrets : « je suis désolée de ce qui peut arriver à André, comme de ce qui est arrivé à Gérard ». Elle a refait sa vie avec l’ancien meilleur ami d’André. Elle élève avec lui le fils qu’elle a eu avec André. Elle n’a plus de relations avec la famille de son ancien compagnon, ni celle de son amant.
André était-il venu voir son rival pour demander des explications, comme il l’assure, ou pour tuer ? Ce sera aux jurés de se faire une opinion, avant la fin du procès, prévue mercredi soir.
Témoignage de l’une des soeurs de l’accusé :