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Blue Climate Summit : « Il n’est pas question de condamner nos populations à l’exil » lance Edouard Fritch

Edouard Fritch et Sylvia Earle. Crédit Tahiti Nui Télévision

Le second fils de la princesse Caroline de Monaco Pierre Casiraghi, le président de la Polynesian Voyaging Society Nainoa Thompson, l’océanographe exploratrice, autrice et conférencière américaine Sylvia Earle… mais aussi des personnalités locales comme Richard, dit « Dick » Bailey, président du groupe Pacific Beachcomber, propriétaire des hôtels Intercontinental, étaient présentes à l’ouverture du Blue Climate Summit ce dimanche à la présidence de la Polynésie, qui accueillait pour l’occasion des stands culturels et animations.

Emotion au lancement de la cérémonie animée par Ramzy Malouki. La chorale du Conservatoire de la Polynésie a entonné les hymnes polynésien puis national.

Puis les discours se sont enchainés, à commencer par celui du président de la Polynésie. « Notre survie est clairement menacée », a déclaré Edouard Fritch. « Pour faire face aux effets du changement climatique, nos populations pensent que les dirigeants parlent beaucoup trop et agissent trop peu. À cet égard, la Polynésie, peuple du Grand Continent Océanique, réaffirme le bienfondé de sa stratégie en matière de protection et de gestion durable de ses espaces et de ses espèces. »

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« Inspiré de nos savoir-faire traditionnels, notre peuple part du principe fort, que l’Humain fait partie de l’univers, au même titre qu’une plante, une vague, un oiseau ou un poisson. Chaque élément y tient sa place, lié les uns aux autres, tout simplement », a-t-il affirmé avant de rappeler que depuis 1996, le fenua a banni la pêche industrielle et interdit « toute autre technique que celle de la pêche à l’hameçon dans notre ZEE », mais aussi que la Polynésie est devenue en 2002, « le plus grand Sanctuaire des mammifères marins au monde ».

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« En 2018, la Polynésie française créait Tainui ātea, un espace océanique protégé de 5 millions de Km2 », a-t-il également souligné. Un espace qui a pour objectif notamment, la préservation des espèces.

Le président de la Polynésie a salué une prise de conscience de plus en plus grande de la nécessité de protéger nos océans. Mais selon lui, certaines organisations internationales montrent un « activisme excessif » et « s’engagent dans une course où le moyen devient plus important que l’objectif, où l’environnement naturel doit rentrer dans un cadre unique, rigide, ultime ».

« Elles affirment qu’il nous faut participer à cette course effrénée aux kilomètres carrés, très loin de nos aspirations polynésiennes. Ces considérations, généralement de court terme, ne correspondent pas à notre vision polynésienne et océanienne et nous ne cèderons pas.

Oui, bien sûr, il nous faut considérer la protection de nos 118 îles. Mais, il nous faut également tenir compte du fait que, plus de 64% d’entre elles sont habitées. Il n’est donc pas question de condamner nos populations à l’exil, en les privant de ressources, tout cela pour remporter les quelques palmarès du moment. »

Après le One Ocean Summit de Brest en février dernier, le président Edouard Fritch voit le Blue Climate Summit comme l’opportunité pour nous, Peuples océaniens, de vous démontrer que nous sommes des territoires d’opportunités et de solutions, Leaders dans la lutte contre le changement climatique mondial. À l’occasion de ce sommet important, je vous invite donc à nous Rencontrer, à nous Ecouter, et surtout à nous entendre ».

Suivez l’ouverture du Blue Climate Summit en direct TV et sur Facebook.
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