Cancer de la peau : des gestes simples à adopter pour minimiser les risques

    Publié le 07/04/2025 à 13:43 - Mise à jour le 13/06/2025 à 10:38

    Pour la quatrième année consécutive, l’Institut du cancer en Polynésie organisera ce mercredi une journée de dépistage du cancer de la peau. Lié principalement à l’exposition aux UV, ces cancers peuvent être traités à temps à condition qu’une surveillance préventive soit réalisée chaque année.

    Une vingtaine de mélanomes seraient détectés chaque année en Polynésie. Un chiffre qui serait sous-évalué. À titre d’exemple, 4 cancers bénins ont pu être détectés à temps, l’année dernière, lors de la journée de dépistage gratuite organisée par l’institut du cancer, qui organise ce mois de mai une campagne de sensibilisation pour prévenir les cancers de la peau.

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    Pour rappel, les cancers cutanés comptent parmi ceux dont l’incidence augmente le plus dans le monde. En France, les cas de mélanome ont été multipliés par 4,4 chez les hommes et par 2,4 chez les femmes entre 1990 et 2023. En Polynésie française, bien que les effectifs restent faibles (17 cas déclarés en 2019), une hausse régulière est observée depuis les années 1980, en particulier chez les hommes rapporte la présidence dans un communiqué. Le mélanome représente environ 3 % des cancers diagnostiqués chez les hommes et 1 % chez les femmes.

    « Même en dehors du dépistage, dans tous les pays du monde, le nombre de cancers de la peau augmente. C’est un sujet dont il faut tenir compte » , insiste le Dr Laurent Stein, responsable du pôle dépistage et prévention de l’Institut du Cancer de Polynésie française. Si le mélanome est le cancer le plus traqué par les médecins, les carcinomes sont également à surveiller. « Ils sont beaucoup moins virulents et on va les dépister plus facilement parce qu’ils seront visibles, et vont évoluer plus lentement. Et donc, ceux-là sont plus facilement détectables et plus facilement guérissables que les mélanomes que l’on recherche particulièrement » , ajoute-t-il.

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    Pour la dermatologue Solène Ruiz, la prévention est un moyen efficace pour juguler ces cancers. Si une consultation annuelle est recommandée chez un spécialiste, une observation régulière de la peau, dans le cadre familial, est aussi un réflexe à avoir. « C’est important de prendre le réflexe de regarder sa peau et de montrer sa peau, affirme-t-elle. Beaucoup sont assez pudiques et n’osent pas, c’est peut-être plus facile de montrer à quelqu’un de sa famille » . Puis, éventuellement, consulter chez le médecin.

    Souvent dû à une exposition au soleil, le risque de cancer se glisse aussi dans la vie du quotidien. « Les UV passent à travers les vitres. Donc, derrière la voiture, quand on conduit, on prend aussi les UV. À l’ombre, il y a une réflexion. Sur la mer, les UV se reflètent. Sur le sable blanc aussi. C’est important de se dire que quand on sort, on est exposé tout le temps » , conclut le Dr Ruiz.

    Seule solution, la protection. En plus du couvre-chef, des alternatives existent en pharmacie : les crèmes solaires indice 50 en priorité, ou encore les crèmes hydratantes à appliquer sur la peau en journée.

    L’institut du cancer organise sa journée de dépistage le 14 mai prochain. Une journée dédiée aux plus jeunes : la peau et les yeux de l’enfant étant très sensibles aux rayons du soleil, il faut particulièrement les protéger pour leur éviter des risques de développer un cancer plus tard.

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