Une affaire de bébé secoué et un assassinat devant la cour d’assises

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Une nouvelle session de la cour d’assises s’ouvre à compter de ce lundi au palais de justice de Papeete. Plusieurs dossiers sordides seront soumis à l’appréciation des jurés : celui d’un bébé secoué décédé à l’âge d’un an, mais aussi l’assassinat présumé d’un homme de 26 ans à Toahotu, ou encore une rixe mortelle entre deux frères. Des affaires qui nécessiteront deux semaines d’audience.

Publié le 30/08/2020 à 9:58 - Mise à jour le 31/08/2020 à 8:39

Une nouvelle session de la cour d’assises s’ouvre à compter de ce lundi au palais de justice de Papeete. Plusieurs dossiers sordides seront soumis à l’appréciation des jurés : celui d’un bébé secoué décédé à l’âge d’un an, mais aussi l’assassinat présumé d’un homme de 26 ans à Toahotu, ou encore une rixe mortelle entre deux frères. Des affaires qui nécessiteront deux semaines d’audience.

L’un des dossiers qui devraient marquer cette nouvelle session de la cour d’assises est celui du décès d’un petit garçon d’un an à peine. Ses parents sont accusés de violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner. L’enfant avait perdu la vie en mars 2015, à Punaauia, des suites du syndromes du bébé secoué.  Mais depuis sa naissance, le garçonnet, qui avait pour berceau un simple caddie de supermarché, subissait des violences.

Désœuvrés et gros consommateurs d’alcool, les parents ont livré des versions confuses lors de l’enquête. La mère, 21 ans au moment du drame, avait expliqué que le garçonnet était tombé à plusieurs reprises au sol lorsqu’elle était saoule ou que son mari la frappait. Puis elle avait déclaré l’avoir violement secoué à deux reprises un jour où elle était énervée contre son conjoint.

L’autopsie du petit a révélé des liaisons traumatiques récentes et anciennes. Dont un « traumatisme encéphalique sévère avec un important hématome sous-dural » qui a causé sa mort.  Pour faire toute la lumière sur ce drame, le procès s’étalera sur trois jours. Le couple, qui est détenu, risque 30 années de prison.

Tué à coups de pied de biche

Autre affaire sordide : celle de l’assassinat présumé d’un homme de 26 ans, dans la nuit du 28 au 29 octobre 2017 à Toahotu. Sur le banc des accusés : un individu de 21 ans. Il aurait frappé la victime à plusieurs reprises à coups de pied de biche. Un crime commis sur fonds de dette de stupéfiants, comme le relatait cette semaine Tahiti Infos. Le procès sur deux jours s’ouvrira le 7 septembre. Là aussi l’accusé encourt 30 années de réclusion.

Un fratricide sera également étudié par les jurés. Il s’était déroulé à Paea le 27 mars 2018. Ce jours-là deux frères en étaient venus aux mains après avoir consommé alcool pour l’un, et paka pour l’autre. L’auteur des faits, 38 ans à l’époque, avait reconnu avoir porté 2 ou 3 coups de poings à son aîné mais avait nié toute intention d’homicide.  Il sera d’ailleurs jugé pour violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner et est passible de 30 ans de prison.

Enfin, comme pour chaque session de la cour d’assises, des dossiers de viols sur mineurs seront évoqués. Notamment celui d’un homme accusé de s’en être pris à ses deux filles d’une dizaine d’années. Des procès qui pourraient se dérouler à huis clos compte tenu du jeune âge des victimes.

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