C’est le grand rendez-vous politique de l’année : la table ronde sur le fait nucléaire se tiendra jeudi et vendredi à Paris. Une rencontre qui permettra à la délégation polynésienne Reko Tika de présenter devant l’Etat les attentes de la Polynésie.
Au total, 18 objectifs répondant à des doléances diverses seront présentés. Ils sont inscrits sur un document représentant la base de travail de la délégation polynésienne et qui servira de fil conducteur lors de la table ronde. Les diverses demandes et objectifs sont ainsi regroupés en 4 grands axes : l’Histoire et la mémoire, les effets sur la santé, les effets sur les territoires et l’institutionnel.
Dédommager le Pays pour les coûts sanitaires des essais, faciliter les indemnisations, ou encore reconnaître le fait nucléaire dans la constitution française, mais aussi dépolluer les sites de défense amiantés et créer un fond de transitions Reko Tika pour consolider l’avenir économique de la Polynésie. Ce sont là une poignée des demandes de la délégation polynésienne, dépourvue de représentants des associations de défense des victimes du nucléaire et des 2 groupes politiques de l’opposition à l’assemblée de Polynésie.
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Dans un communiqué de presse, la députée Nicole Sanquer a indiqué ne pas souhaiter assister à la table ronde malgré sa contribution aux travaux préparatoires de la délégation. Elle pointe du doigt le manque de représentativité des membres de la délégation, et entres autres, les propos des membres du gouvernement lors de l’examen de la proposition de loi du député Moetai Brotherson au sujet des indemnisations des victimes des essais nucléaires. Des propos qui, selon Nicole Sanquer, témoignent « de l’absence totale d’ouverture d’esprit et de volonté d’aller vers plus de vérité sur ce sujet ».
Pour ce qui en est des interlocuteurs de l’Etat présents à la table ronde, le président Emmanuel Macron interviendra ce jeudi 1er juillet, à 17h00 (heure de Paris). Le ministre de la santé, Olivier Véran, le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, et la ministre des anciens combattants, Geneviève Darrieussecq, devraient également faire partie de cette rencontre Pays-Etat. En revanche, la ministre de la défense, Florence Parly, pourtant attendue sur ce dossier, ne devrait pas répondre présente.
Samedi, la délégation Reko Tika visitera le commissariat à l’énergie atomique et notamment l’installation qui le relie à Telsite 2, le dispositif qui permet de surveiller les mouvements souterrains sur le site des essais nucléaires, en Polynésie.