Qatar 2022 : La légende pour l’Argentine et Messi, les larmes pour les Bleus (3-3, 4-2 T.A.B)

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L'Argentine est championne du monde (3-3, 4-2 t.a.b.). Tenante du titre, l'équipe de France a complètement raté sa finale jusqu'aux dix dernières minutes du temps réglementaire (2-2) puis en prolongation (3-3). Leo Messi, auteur d'un doublé, décroche enfin le titre planétaire qui lui manquait, le troisième dans l'histoire de l'Argentine.

Publié le 18/12/2022 à 8:37 - Mise à jour le 18/12/2022 à 13:56

L'Argentine est championne du monde (3-3, 4-2 t.a.b.). Tenante du titre, l'équipe de France a complètement raté sa finale jusqu'aux dix dernières minutes du temps réglementaire (2-2) puis en prolongation (3-3). Leo Messi, auteur d'un doublé, décroche enfin le titre planétaire qui lui manquait, le troisième dans l'histoire de l'Argentine.

Invraisemblable, improbable, fantastique… Les qualificatifs pour décrire cette finale de Coupe du Monde de football 2022 au Qatar sont nombreux. L’Argentine de Messi l’emporte face à la France de Mbappé aux tirs aux buts (3-3, 4-2 T.A.B), et ajoute un troisième titre mondial à son palmarès, un de plus que son adversaire du soir. Rien ne laissait pourtant présager que le match irait au-delà du temps réglementaire.

Car les Bleus sont rentrés (très) timidement dans cette finale, et c’est un euphémisme. Fébriles dès les premières minutes de la partie sur les incursions argentines, ils ont d’abord limité la casse et n’ont pas concédé de grosse occasion pendant les 20 premières minutes. Mais le bateau Bleu était en péril.

Le schéma s’est poursuivi en première mi-temps, où l’on n’a vu que l’albiceleste, sous la houlette du trio Mac Allister-Messi-Di Maria. Théo Hernandez, qu’on attendait ciblé par l’attaque argentine, s’est trouvé en grande difficulté sur son côté gauche. C’est pourtant sur le côté droit qu’Ousmane Dembélé, enrhumé par Di Maria, a concédé un penalty évitable, transformé par Leo Messi pour son 6è but dans cette coupe du monde (23e).

Un but qui n’a pas réveillé des bleus amorphes pendant la totalité de la première mi-temps, loin de là. Sur un contre parfaitement mené, c’est encore Di Maria qui a crucifié les Bleus (36e). Pour remettre à l’endroit une équipe en perdition, Didier Deschamps a même effectué 2 changements à la 40e minute, en sortant Dembélé, auteur d’une finale cauchemardesque, et Olivier Giroud, le meilleur buteur des Bleus. Au terme de la 1e mi-temps, la France ne s’était tout simplement pas procuré la moindre occasion, et n’avait pas tiré au but une seule fois.

Et Mbappé frappa

La seconde mi temps n’a pas mieux commencé, avec des Bleus toujours aussi timorés. À tel point que c’est sur un simple arrêt d’Hugo Lloris que les supporters de Tahiti, venus nombreux devant l’écran géant de la présidence, ont le plus donné de la voix. Bis repetita, donc.

À la 70e, les Bleus n’avaient toujours pas tiré au but, une rareté en finale de coupe du monde. Absolument rien à signaler, le bateau Bleu sombrait toujours inexorablement, avant que Didier Deschamps ne tente une nouvelle fois de secouer son groupe en sortant Hernandez et Griezmann (remplacés par Eduardo Camavinga et Kingsley Coman, 71e),

On croyait donc les Bleus morts, dans l’une des pires finales de coupe du monde de football toutes équipes confondues. Mais la foudre est venue de Kylian Mbappé. On dit qu’elle ne frappe jamais 2 fois au même endroit, l’histoire a contredit le proverbe, avec fracas. Coup sur coup, le génie français a ressuscité les Bleus, d’abord sur un penalty provoqué par Thuram (80e) puis sur une volée subtile quelques secondes plus tard (81e).

Les Bleus ont poussé pour arracher la victoire dans le temps réglementaire, mais les prolongations étaient finalement inévitables pour ce match déjà mythique. L’affrontement entre deux grandes nations de football et deux légendes vivantes du football. Parce que, s’il est acquis que Leo Messi en est une, Kylian Mbappé l’a tutoyée ce soir. Personne n’avait inscrit de triplé en finale de coupe du monde depuis 1966. C’est chose faite pour le gamin de Bondy, qui a répondu au doublé de Messi (108e) par un triplé sur son deuxième penalty de la soirée (118e)

Kolo Muani a cru donner la victoire aux Bleus dans les dernières secondes, juste avant une dernière occasion de Lautaro Martinez, mais c’est bien les tirs aux buts qui attendaient les deux équipes.

On savait qu’Hugo Lloris n’était pas un spécialiste en la matière. Ses statistiques n’ont malheureusement pas menti, et le dernier rempart français a dû s’incliner face aux argentins, moins nerveux que la jeune équipe française. Kingsley Coman, qui a sonné la révolte française, et Aurélien Tchouaméni, n’ont pas transformé leur penalty.

(Crédit Photo : Anne-Christine POUJOULAT / AFP)

Messi sur le toit du monde

Totalement folle, cette finale, l’une des plus incroyables de l’Histoire, a donc consacré un joueur qui vient probablement de mettre un terme au débat sur le plus grand footballeur de tous les temps.

Messi n’a pas tremblé, et Lloris n’a rien pu faire face à Gonzalo Montiel, qui a envoyé l’Argentine, ses milliers de supporters présents à Lusail et ses millions d’habitants, au paradis. Après 1978 et 1986, la troisième étoile est pour l’Albiceleste et Messi devient enfin le digne hériter de Maradona. Les Bleus sont allés au bout d’eux-mêmes et ne conservent pas le titre remporté il y a 4 ans.

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