Vendredi, l’hélicoptère Dauphin a dû intervenir à Moorea pour secourir des randonneurs. « On arrivait au sommet du Rotui à deux dans des conditions parfaites : vue très belle, magnifique, raconte Clément, 30 ans. On attaque la redescente et la collègue juste derrière moi, sur la ligne de crête, a décidé de descendre beaucoup plus vite. Elle a glissé, le sentier est parti avec elle et elle s’est retrouvée environ 5 mètres plus bas. Je ne la voyais pas, je l’entendais. Elle semblait n’avoir rien de cassé. Impossible de la remonter avec une corde donc il a fallu que j’appelle le Dauphin parce que moi, je la maintenais avec la corde, mais impossible de la remonter. Elle avait trop peur et ça effondrait encore plus le sentier, donc il a fallu que j’attende la Marine pour qu’ils m’aident à la sortir.
« J’ai cru la voir mourir sous mes yeux ».
Une attente qui leur a paru interminable. « J’ai attendu 45 minutes le temps que tout le monde arrive. Puis, on a mis 1 heure à la sortir de ça. Ça a duré 2h30 au total, accrochés à la paroi à attendre de la sortir de là et à avoir après les pieds sur terre en bas (…) Ça a été un enfer. J’ai cru la voir mourir sous mes yeux ».
Heureusement, l’histoire se termine bien. La jeune femme de 26 ans s’en sort indemne. « Elle va bien. Elle n’a que des égratignures, des bleus. Elle est un peu choquée, mais pas de blessure grave et heureusement. Ils nous ont dit que ça leur faisait plaisir de ramener des gens en vie du Rotui après ce genre d’accident. L’équipe que ce soit la Marine et les pompiers de Moorea ont été au top. »
En cas d’urgence en montagne, composez le 18 ou le 112, si vous êtes dans une zone couverte par un réseau de téléphonie mobile. Les accompagnateurs réguliers de randonneurs peuvent également utiliser des balises de détresse maritimes. Le signal alors reçu par le JRCC Tahiti est géo-localisable.